Mme Saâdi, présidente du bureau local de l'Anit, a insisté sur l'importance de la reconnaissance du droit à l'éducation et à la formation pour les enfants atteints de la trisomie 21 en tant que droit de l'homme à part entière. "L'insertion scolaire des enfants trisomiques, état des lieux et perspectives" a été le thème d'une rencontre qui s'est tenue, dans l'après-midi de samedi, dans la salle de cinéma Casino de Tiaret. Initiée par le bureau local de l'Anit (Association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des enfants trisomiques), cette manifestation a regroupé, outre les enfants trisomiques ainsi que leurs parents et amis, des spécialistes en la matière et des membres de la société civile et du mouvement associatif. D'emblée, Mme Saâdi, présidente du bureau local de l'Anit, a rappelé que la préoccupation majeure de cette association, créée en 1992, est de promouvoir tout aspect susceptible de faire de l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques une incontournable réalité. Elle a insisté sur l'importance de la reconnaissance du droit à l'éducation et à la formation pour les enfants atteints de la trisomie 21 en tant que droit de l'homme à part entière. Ce qui, selon elle, exige un changement des cultures et la mise en place de pratiques appropriées et de méthodes spécifiques afin de réhabiliter ces derniers dans la société, tout en éliminant toute idée discriminatoire ou d'exclusion. "Si, ailleurs, les enfants trisomiques arrivent à s'intégrer dans la société et jouir quelque peu de leur autonomie, grâce à l'effort consenti par des spécialistes, notamment des psychologues orthophonistes, ce n'est pas le cas à Tiaret où l'association vient à peine de voir le jour", soulignera-t-elle, en promettant de redoubler d'efforts pour prendre en charge tous les enfants vivant dans cette situation, pour peu que les conditions soient réunies. Pour sa part, Dr Amri plaidera en faveur d'une meilleure incorporation des trisomiques en prônant la normalisation de ces enfants, trouvant arbitraire de les considérer sous un angle avilissant. "Il s'agit d'un phénomène purement génétique qui veut que ces derniers soient dotés de 47 chromosomes au lieu de 46 chez les autres sujets", explique-t-il en déplorant le fait que l'on continue à les appeler les "mongoliens". Il estime accablant que même certains parents n'arrivent pas à accepter ce fait du sort qu'ils considèrent comme une "honte". Revenant à ce phénomène, il soulignera que l'âge de la maman enceinte pourrait être un facteur aggravant et que les femmes dépassant 45 ans sont les plus exposées. "On trouve un enfant atteint de trisomie 21 sur 1525 naissances dont les mamans sont âgées entre 20 et 40 ans, alors que pour les femmes de plus de 45 ans, on découvre que sur 48 naissances, un enfant naît trisomique", devait-il conclure. Par ailleurs, certains parents sont unanimes à dire que les conditions de socialisation et d'accompagnement doivent être fournies, notamment par les pouvoirs publics, pour qu'il y ait apprentissage et intégration. Nom Adresse email