Toutes spéculations confondues, le déficit en production accusé s'élèverait à 230 000 q, par rapport à la récolte de l'année dernière. L'objectif de production, ni initial ni révisé à la baisse au lancement de la campagne moissons-battages, que se sont fixés les services agricoles n'a pas finalement été atteint, au titre de la campagne agricole 2013/2014. En effet, au terme d'une campagne anticipée et qui n'aura duré qu'à peine 3 ou 4 semaines, son bilan définitif fait état de quelque 770 000 q de céréales. Ainsi, toutes spéculations confondues, le déficit en production accusé s'élèverait à 230 000 q, par rapport à la récolte de l'année dernière. La direction des services agricoles, qui avait reconduit ce niveau de production global du million de quintaux comme base de prévision pour la saison courante, impute cet écart négatif au double terme des rendements et du volume de production, à la réduction des superficies en céréaliculture et au déficit pluviométrique enregistré durant les mois de mars et d'avril, au moment le plus crucial du stade végétatif de la plante ; les phases floraison, montaison et maturation ayant été compromises. Un déficit hydrique face auquel les agriculteurs ont dû réagir en "sauvant les meubles" par la reconversion des céréales en fourrage. Beaucoup plus tôt que d'habitude, la campagne moissons-battages a été entamée à la mi-mai à Mostaganem. Elle a été avancée dès lors qu'en raison de la sécheresse, les céréaliculteurs n'avaient plus rien à gagner en attendant davantage. Surtout pour les agriculteurs peu regardants quant au respect des techniques culturales recommandées, le déficit pluviométrique a sérieusement compromis la production attendue au titre de cette campagne agricole. Ceux disposant du matériel d'aspersion des cultures maraîchères ont toutefois remédié à la situation en irriguant leur parcelle de céréales, alors que ceux dépourvus d'un tel équipement n'avaient plus d'autre alternative que la reconversion des céréales en fourrages. La vocation de la wilaya n'étant pas céréalière au premier degré, bon an, mal an, on ensemence néanmoins quelque 50 000 ha de grandes cultures annuellement. Cette année, les estimations des services agricoles ont fait état de 51 000 ha, dont plus de la moitié de la sole réservée à l'orge. Plus réfractaires à la sécheresse, les blés tendre et dur représentent respectivement 16 800 ha et 5200 ha, alors que l'avoine n'occupe que 2000 ha. La céréaliculture occupe une superficie importante au niveau des daïras de Sidi Ali et Bouguirat. M. OULD TATA Nom Adresse email