Selon les services agricoles de la direction de wilaya, les rendements escomptés ont été revus à la baisse, passant de 20 à une quinzaine de quintaux à l'hectare. Beaucoup plus tôt que d'habitude, la campagne moissons-battages a débuté à la mi-mai cette année. Elle a été avancée dès lors qu'en raison de la sécheresse prévalant depuis le mois de février dernier, les céréaliculteurs n'avaient plus rien à gagner en attendant davantage. La pluie ayant manqué au moment le plus crucial du stade végétatif, c'est tout juste qu'on tente de limiter le sinistre. Surtout pour les agriculteurs peu regardants quant aux techniques culturales recommandées, le déficit pluviométrique a sérieusement compromis la production attendue au titre de cette campagne agricole. Ceux disposant du matériel d'aspersion des cultures maraîchères ont toutefois remédié à la situation en irriguant leur parcelle de céréales, alors que ceux dépourvus d'un tel équipement n'avaient plus d'autre alternative que la reconversion des céréales en fourrages. Suite à la sollicitation des services agricoles de wilaya, les deux centres de collecte de la CCLS (Coopérative des céréales et légumes secs) de Mesra et Sidi Ali ont ouvert le 7 mai leurs portes aux producteurs. Au registre des prévisions, selon le directeur desdits services, on apprend que les rendements escomptés ont été revus à la baisse, passant de 20 à une quinzaine de q/ha. La vocation de la wilaya n'étant pas céréalière au premier degré, bon an, mal an, on ensemence néanmoins quelque 50 000 ha de grandes cultures annuellement. Au titre de la campagne en cours, les estimations des services agricoles font état de 51 000 ha, dont plus de la moitié de la sole réservée à l'orge. Plus réfractaires à la sécheresse, les blés tendre et dur représentent respectivement 16 800 ha et 5200 ha, alors que l'avoine n'occupe que 2000 ha. La céréaliculture occupe une superficie importante au niveau des daïras de Sidi Ali et Bouguirat. La campagne moissons-battages entamée timidement, les agriculteurs ne manquent pas d'exprimer leurs appréhensions quant à la disponibilité des moissonneuses-batteuses, et aux tarifs imposés pour la location d'un tel matériel. Un "diktat" en raison duquel les services agricoles semblent avoir pris cette initiative d'entamer d'ores et déjà le moissonnage afin de devancer la concurrence dont ne tardera pas à faire objet l'utilisation dudit matériel quand les régions à fortes étendues céréalières commenceront leur campagne. M. OULD TATA Nom Adresse email