En dépit de la défaite amère de mardi dernier au stade Mineiro de Belo Horizonte face à la Belgique (2-1), les supporters algériens sont encore revenus en masse hier au stade Beira Rio pour soutenir littéralement le club Algérie et jouer comme d'habitude son rôle de douzième homme. Au lendemain de la première défaite concédée face aux Diables rouges de Belgique, les fans algériens ont quitté progressivement la ville de Belo Horizonte, capitale de l'Etat de Mineiras, qui par route qui par avion, pour rallier la ville de Porto Alegre, capitale de l'Etat de Rio Grande, distante de pas moins de... de 1400 km vers le Sud du Brésil, non loin de la frontière avec l'Uruguay et l'Argentine. Avec la même verve et le même enthousiasme que la semaine dernière pour la première sortie des Verts face aux Belges, les fans algériens ont donc envahi Porto Alegre, charmante ville érigée en 1772 et qui avait accueilli à l'époque le roi du Portugal qui avait fui l'avancée de Napoléon, mais de telles pages d'histoire n'avaient guère d'importance pour ces milliers de supporters passionnés de foot avant tout, qu'ils fussent algériens ou d'autres nationalités. A leurs yeux, il n'y avait que ce second match Algérie-Belgique qui constituait leur préoccupation majeure tout en exigeant la victoire et rien que la victoire sous peine de baisser pavillon et de faire les adieux à la compétition. Dans tous les hôtels de la ville où ils s'étaient dispersés, les fans algériens avaient planté le décor typiquement algérien fait de chants et de danses du terroir, le tout exécuté devant un public brésilien admiratif. Certes, nos fans avaient su que l'équipe nationale était arrivée vendredi à Porto Alegre et avait élu domicile dans le luxueux Hôtel de ville, et tous ceux qui s'étaient hasardé à franchir la "muraille de Chine" ont du se résigner car la citadelle des Fennecs était sous bonne garde et pratiquement imprenable. Et pour faire la fête, les Algériens ont du se rabattre en soirée sur le FIFA Fan Fest, traditionnelle esplanade réservée aux fans de toutes les nationalités pour vivre des soirées de fête et de foot dans un climat d'allégresse et surtout de convivialité. Sans aucun chauvinisme ni le moindre écart de conduite, nos fans ont même rencontré leurs homologues coréens, et les appareils à photos avaient longuement crépité pour laisser libre cours aux photos souvenirs entres Algériens et Coréens. "Nous avons fait la fête avec les supporters belges et pourquoi pas avec les Coréens", diront quelques supporters venus de Sétif, que nous avions reconnus hier en début d'après-midi aux abords du stade de Beira Rio, le fief de l'Internationzale, le club rival pour l'éternité de l'autre club de la ville, Grémio de Porto Alegre. Tout en s'attirant, comme la semaine dernière, la sympathie des spectateurs brésiliens, les Algériens avaient redoublé d'ambiance et d'enthousiasme au stade alors que les Coréens étaient plus discrets et en tout cas plus distraits comme de coutume. Dès le début du match, le stade de Porto Alegre a vibré au rythme du "One two three, viva l'Algérie", et au premier but de Slimani, c'était le délire. Au second but de Haliche c'était la folie et au troisième but assassin de Djabou c'était de l'hystérie. 3 à 0 à la mi-temps, cela releve de l'utopie, pour ne pas dire de la fiction. Certes, les Coréens ont réduit le score après la pause, mais lorsque Brahimi inscrivait le 4e but, les supporters algériens ont explosé de joie et ils ont compris que l'Algérie allait renouer avec la victoire 32 ans après le Mondial espagnol. Au coup de sifflet final, de nombreux supporters algériens étaient en larmes, et les youyous des nombreuses supportrices algériennes ont fusé dans les airs. Mon Dieu, que c'est beau l'Algérie qui gagne ! M. H. Nom Adresse email