Il est recensé quelque 200 nouveaux points de vente informels qui viennent de s'implanter à travers plusieurs contrées du pays à l'occasion du mois sacré. L'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) constate un retour en force du marché informel pendant le mois de Ramadan. Selon le constat que l'Union a établi, il est recensé quelque 200 nouveaux points de vente informels qui viennent de s'implanter à travers plusieurs contrées du pays à l'occasion du mois sacré. Le marché parallèle a un impact négatif sur l'économie nationale. De prime abord, ce secteur illicite nuit à la santé publique, d'autant plus qu'environ 80% des produits commercialisés sur ce marché noir sont contrefaits et périmés, estime Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Ugcaa. L'informel constitue ainsi un obstacle au développement du marché national et engendre également une concurrence déloyale dans l'activité commerciale. Pour le porte-parole de l'Ugcaa, les présidents d'APC ont échoué dans la mission que le gouvernement leur a confiée, à savoir l'éradication du secteur informel. "Pourtant, dans chaque APC, il existe un service d'hygiène et de préservation de la santé publique. Que font ces structures créées dans les 1541 communes que compte le pays face à la commercialisation de produits non conformes au sein du marché parallèle ?", se demande M. Boulenouar. L'Ugcaa estime que l'Algérie a besoin d'au moins 1000 marchés de proximité à même d'éliminer une grande partie de ces lieux commerciaux illégaux. Prix des fruits et légumes : une baisse de 20% attendue Dans ce sens, l'Ugcaa prépare un dossier sur le secteur informel qu'elle transmettra, juste après le mois de Ramadhan, à la fois au Premier ministre et aux ministres du Commerce et de l'Intérieur. Ces marchés vont contribuer aussi à réduire davantage la différence des prix entre les marchés de gros et de détail. à propos de la hausse des tarifs enregistrée en ce début du mois sacré, M. Boulenouar avoue que les commerçants n'en sont pas responsables. L'Ugcaa prévoit néanmoins, selon ses prévisions récoltées auprès des mandataires, une baisse de 20% des prix des fruits et légumes dès la fin de la semaine en cours. Lors d'une conférence qu'il a animée hier, M. Boulenouar a affirmé encore que les commerçants ne sont pas à l'origine des perturbations remarquées ces derniers jours dans la distribution et l'approvisionnement en lait en sachet. Autre problème soulevé par l'Union a trait au manque de monnaie dont souffrent les commerçants. Ce qui leur crée des difficultés avec leur clientèle à cause de cette rareté de liquidités. Cette organisation commerciale fait appel à toutes les institutions financières, dont le ministère des Finances, pour qu'elles mettent cette monnaie dans les banques à la disposition des commerçants. B. K. Nom Adresse email