Telle une traînée de poudre, la triste nouvelle s'est répandue ce jeudi, à travers la ville de Mostaganem, juste à l'heure de la rupture du jeûne. La disparition de l'ancienne gloire de l'Espérance sportive de Mostaganem et de l'équipe nationale des premières années de l'indépendance de l'Algérie, a plongé dans l'émoi le milieu sportif local qui lui a toujours voué un respect immense. À l'annonce du décès, ce furent des dizaines, voire des centaines de Mostaganémois qui se sont dépêchés au domicile mortuaire, aux fins de présenter leurs condoléances et de s'associer à la douleur de la famille du défunt, quant au malheur qui venait de la frapper. Le célèbre joueur a rendu l'âme suite à un diabète. Ayant vu le jour à Mostaganem, dans l'enceinte du vieux quartier "arabe'' de Tigditt, il avait fêté ses 78 ans le 24 mai dernier. Les joueurs l'ayant côtoyé à l'époque sur les terrains de football témoignent en reconnaissant en lui l'un des meilleurs libéros de sa génération, à partir du premier championnat de l'Algérie indépendante. De par son inoubliable forte personnalité, ce fut un talent qui a laissé son empreinte au sein de la division d'élite du football, durant toutes les années 1960/70. Ould El-Bey se distingua notamment en Coupe d'Algérie en participant à la première finale historique contre l'Entente de Sétif, exceptionnellement disputée en deux manches. En outre, il fut sélectionné en équipe nationale, au sein de laquelle il a évolué aux côtés de Makhloufi, Kermali, Maouche, Melaksou et consorts, en participant aux jeux Africains de 1965 à Brazzaville au Congo. Avant l'Indépendance, Ould El-Bey a momentanément joué en France, endossant les couleurs de la ville d'Orange, alors qu'il y effectuait son service militaire de 1957 à 1959. Dadi, pour les intimes, a porté les couleurs de l'Espérance sportive de Mostaganem jusqu'à l'année 1972. Mettant fin à une fulgurante carrière de joueur, il n'osa pas s'éloigner des stades, et renoua avec l'occupation de l'entraînement. Ainsi, a-t-il pris en charge des équipes locales de sports et travail, avant de présider aux destinées techniques du Wided de Mostaganem, au titre des années 1982 et 1983. Lors de la dernière campagne électorale de la présidentielle 2014, de passage à Mostaganem, Abdelmalek Sellal a évoqué son nom, alors qu'il était cloué à son lit d'hôpital. Malheureux de constater que le défunt n'aurait pas bénéficié d'une prise en charge médicale dans un centre spécialisé en Algérie ou à l'étranger, dès lors que son état de santé empirait. Ould El-Bey restera à jamais une icône dans la sphère du ballon rond, non seulement à Mostaganem, mais à travers tout le territoire national. Une foule nombreuse composée des autorités locales et de figures du football national s'est rendue au domicile familial pour lui rendre un dernier hommage, avant de l'accompagner à sa dernière demeure, au cimetière de Sidi-Benhaoua, où il a été inhumé, hier, après la grande prière du vendredi. M. Ould Tata Nom Adresse email