Neuf Palestiniens ont été tués à Gaza dans la nuit de dimanche à lundi par les bombardements israéliens, pendant que les manifestations de colère suite à l'horrible meurtre de l'adolescent palestinien prenaient de l'ampleur un peu partout dans les territoires occupés. Un nouveau bilan des services d'urgences palestiniens fait état de 9 Palestiniens tués sous les bombardements et tirs de drones israéliens dans la nuit de dimanche à lundi, alors que deux autres Palestiniens sont portés disparus. Un précédent bilan faisait état de 4 morts. Pendant ce temps, de nouvelles émeutes ont éclaté dans le nord des territoires palestiniens occupés, après l'annonce que le meurtre du jeune Palestinien brûlé vif à El-Qods occupée par des colons israéliens pourrait avoir eu des motifs politiques. Pour rappel, l'adolescent palestinien, Mohamed Hocine Abou Hadhir, a été brûlé vif après son enlèvement par des colons israéliens, et les premiers résultats de l'autopsie ont indiqué la présence de fumée dans ses poumons, signifiant qu'il était encore en vie lorsque son corps a été brûlé. Ceci étant, les analystes estiment que la nouvelle confrontation entre le Hamas et Israël risque de dégénérer en conflit généralisé au vu de la multiplication des violences. Depuis dimanche minuit, au moins 14 projectiles se sont abattus sur le sud d'Israël, dont l'une a légèrement blessé un soldat et causé des dégâts hier matin, selon un communiqué militaire. Une roquette a même atteint les faubourgs de Beersheva, la capitale du désert du Néguev, située à une cinquantaine de kilomètres de la bande de Gaza, sans faire de victime. Au sol, une patrouille israélienne a été attaquée à la roquette antichar le long de la clôture de sécurité séparant Israël du territoire palestinien. Aucun soldat n'a été blessé, selon l'armée. Ainsi, la dégradation de la situation à Gaza et aux abords de l'enclave palestinienne coïncide avec un climat de grande tension en Israël et à Jérusalem-Est occupée et annexée. Pour la deuxième nuit consécutive, des heurts ont éclaté dans des localités arabes du nord d'Israël après l'annonce que le jeune Palestinien, brûlé vif le 2 juillet à Jérusalem, a été tué pour des motifs politiques, en représailles au meurtre de trois étudiants juifs. Des manifestations de colère ont éclaté, notamment à Nahf et à Nazareth, où, selon la police, des centaines de manifestants arabes israéliens masqués ont incendié des pneus et bloqué des routes. Ces désordres ont pris l'allure de protestations antiracistes, la minorité arabe en Israël – qui descend des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l'Etat d'Israël en 1948 – se plaignant depuis des années de discrimination dans l'emploi et l'éducation. Les troubles ont également gagné le sud d'Israël et les environs de Beersheva, où vit une importante communauté bédouine et où 12 manifestants ont été interpellés, selon la police. Plusieurs autobus israéliens ont été caillassés à divers endroits du pays. à Hadera, plusieurs centaines de manifestants antiracistes se sont heurtés, dimanche soir, à des contre-manifestants d'extrême droite, a précisé la police qui a dispersé les deux rassemblements et appréhendé 45 personnes. Sur le plan politique, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, un faucon ultranationaliste, a annoncé hier qu'il rompait son alliance politique avec le parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu mais sans pour autant quitter le gouvernement. Merzak T./Agences Nom Adresse email