Israël n'y va pas de main morte dans l'opération militaire contre Gaza, où son aviation a largué environ 400 tonnes de bombes et de missiles en deux jours seulement, de l'aveu même d'un haut responsable de l'Etat hébreu, cité par la radio israélienne. "Au cours des deux derniers jours, les raids de l'aviation sur la bande de Gaza ont largué près 400 tonnes de bombes et de missiles, ce qui a élevé le niveau de destruction de ce secteur", a indiqué la radio israélienne qui a rapporté les déclarations d'un "personnage important" désireux de garder l'anonymat. Ainsi, l'aviation israélienne a largué environ 400 tonnes de bombes et de missiles sur la bande de Gaza au cours des deux derniers jours, selon ce haut fonctionnaire israélien, qui a ajouté pour justifier cet acte incroyable : "Les organisations de Gaza ont quelques centaines de missiles longue portée ; certains de ces missiles sont cachés dans des endroits qu'on ne peut cibler." Israël ne fait pas dans la dentelle quand il s'agit de massacrer des Palestiniens à grande échelle, pour peu que l'excuse soit trouvée. Et aux roquettes tirées de Gaza, la réponse ne pouvait qu'être disproportionnée, car l'occasion est trop belle pour tester les armées destructrices fabriquées par Tel-Aviv. Il ne fait aucun doute sur les intentions du gouvernement de Benjamin Netanyahu de poursuivre le massacre en ne tenant compte d'aucune réaction de la communauté internationale. "Aucune pression internationale ne nous empêchera de frapper les terroristes qui nous attaquent", a martelé le Premier ministre israélien lors d'une conférence de presse. "J'ai eu une très bonne conversation avec le président Obama et d'autres dirigeants, qui ont tous dit comprendre le besoin d'agir", a-t-il ajouté pour se donner bonne conscience. Même son de cloche chez Moshe Yaalon, le ministre israélien de la Défense, qui a déclaré que "la bataille contre le Hamas va s'intensifier dans les prochains jours et va coûter un prix énorme". Il a notamment souligné : "Nous sommes préparés à une campagne contre le Hamas, qui ne se terminera pas en quelques jours. Le Hamas mène cette confrontation à un point où il cherche à faire payer un prix lourd aux lignes arrières. Il faut de la patience." En attendant, l'offensive israélienne se poursuivait hier matin dans la bande de Gaza avec de nouveaux raids, qui ont tué 21 Palestiniens, portant le bilan à au moins 126 morts et plus de 900 blessés, en majorité des civils, depuis le début de l'opération israélienne "Protective Edge", il y a cinq jours.Dans un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu, le président américain, Barack Obama, a pourtant proposé sa médiation pour tenter de rétablir le calme, exprimant "sa crainte d'une escalade". "Les Etats-Unis restent prêts à faciliter une cessation des hostilités, y compris le retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012", a ajouté la Maison-Blanche. Il faut croire que l'initiative de Washington, qui considère toujours le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, comme une "organisation terroriste", manque terriblement de conviction pour avoir de l'effet sur Benjamin Netanyahu. M. T. Nom Adresse email