Encore une fois pour la énième année consécutive, les concours ouverts par la direction de l'éducation de la wilaya de Bouira prouvent que tamazight est négligé par rapport aux autres matières enseignées dans le cursus des élèves des trois paliers. Pour cette année la wilaya de Bouira a bénéficié de 325 postes budgétaires, dont 205 concernant la langue arabe et 90 pour la langue française. Tamazight quant à lui dispose d'un seul poste ! Les concours qui se dérouleront le 23 juillet verront sans nul doute la participation de centaines de diplômés du département de langue et culture amazighes de l'université Akli-Mohand-Oulhadj qui n'ont d'autres choix que de postuler à cet unique poste. Il faut dire qu'en 1995, alors que tamazight faisait son entrée dans l'enseignement, Bouira disposait de 23 enseignants en la matière dont aucun licencié. Aujourd'hui, plus de 200 enseignants sont sur poste, et il s'agit là, selon un responsable de la direction de l'éducation, d'un bond qualitatif et quantitatif quant à l'enseignement de tamazight dans la wilaya, comparé aux moyens dérisoires avec lesquels son enseignement a débuté. Pour rappel, en 2012, lors des concours organisés par le ministère de l'Education nationale, aucun poste n'avait été ouvert pour tamazight. Il avait fallu attendre la rentrée scolaire pour que, sous la pression du mouvement associatif, un concours pour pourvoir une dizaine de postes en tamazight soit ouvert. Il faut dire que le caractère facultatif de l'enseignement de la langue tamazight lui porte énormément préjudice. A travers la wilaya de Bouira, tamazight n'est enseigné que dans les établissements scolaires de la région berbérophone et à un degré moindre au chef-lieu de wilaya. Enseignement toujours soumis au bon vouloir des chefs d'établissement distribuant des formulaires destinés aux parents d'élèves souhaitant, ou pas, que leurs progénitures suivent des cours en tamazight. Nom Adresse email