Armés de lance-roquettes antichars et de mitrailleuses lourdes, les terroristes ont pris pour cible le point de contrôle dans la zone de Farafra, tuant 21 soldats dans ce qui est considéré comme l'une des attaques les plus meurtrières depuis la destitution, en juillet 2013, de Mohamed Morsi. Si les bilans des attentats terroristes contre l'armée et la police égyptiennes n'étaient jusque-là guère très élevés, l'attaque perpétrée samedi par des hommes armés contre un point de contrôle militaire dans l'ouest du pays a coûté la vie à 21 soldats. Selon un responsable des services de sécurité, les hommes armés, qui avaient attaqué le point de contrôle dans la zone de Farafra, étaient munis de lance-roquettes antichars et de mitrailleuses lourdes. L'attaque, l'une des plus meurtrières enregistrées en Egypte depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, a été menée dans une zone désertique à 630 km à l'ouest du Caire. Quatre soldats ont été également blessés, a indiqué l'armée dans un communiqué accusant les terroristes d'en être les auteurs. Le communiqué de l'armée égyptienne indique que c'est un tir au lance-roquette qui a provoqué une explosion dans un dépôt de munitions, tuant les soldats. La même source ajoute que des artificiers ont désactivé des explosifs posés dans deux véhicules piégés qui devaient être utilisés dans l'attaque. Il a été également rapporté par l'agence de presse officielle Mena que trois assaillants ont été tués dans cet assaut, le deuxième contre ce même point de contrôle en moins de trois mois. Cette attaque s'est produite alors que des responsables égyptiens ont, à plusieurs reprises, mis en garde contre une possible contagion des violences qui secouent la Libye, en proie à l'anarchie et qui partage une frontière de plus de 1 000 km avec l'Egypte. Elle a eu lieu moins d'une semaine après que sept civils et un soldat ont été tués par trois roquettes dans le Sinaï où les violences contre les forces de l'ordre sont devenues quasi quotidiennes. Pour rappel, l'Egypte a connu depuis une vague d'attaques revendiquées par des groupes islamistes armés visant les forces de sécurité et l'armée, surtout dans la péninsule du Sinaï. Ces violences sont pour la plupart revendiquées par des groupes jihadistes qui affirment frapper en représailles à l'implacable et sanglante répression menée par les autorités installées par l'armée après l'éviction de Mohamed Morsi. Ces attaques ont également touché Le Caire et le delta du Nil et ont tué, selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats. Cette dernière attaque survient alors que l'Egypte s'est inquiétée publiquement à plusieurs reprises ces derniers mois de la recrudescence du trafic d'armes et du passage de combattants jihadistes en provenance de Libye, où milices et groupes armés islamistes font la loi, notamment dans l'est du pays. M. T. Nom Adresse email