"Au niveau de l'ambassade, nous encourageons les entreprises chinoises présentes en Algérie à accroître l'investissement dans ce pays. Nous estimons que ce pays dispose d'un fort potentiel de développement. C'est un pays ami et frère." C'est le message qu'a voulu faire passer le nouvel ambassadeur de Chine en Algérie, Yang Yuanggu, avant-hier, lors d'une rencontre avec le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'rakech, au siège de l'organisation patronale, à l'hôtel El-Aurassi à Alger. "Nous voulons travailler ensemble. Nous voulons gagner ensemble", a indiqué l'ambassadeur de Chine, soulignant que son pays encourage également les entreprises chinoises à faire plus en matière de transfert de technologies et de formation. "C'est un appel qui nous a été lancé par le gouvernement algérien. Je dois dire que cette appel a été entendu", a affirmé le diplomate chinois. "Nous souhaitons travailler avec les différents acteurs économiques algériens, à commencer par le patronat", a ajouté M. Yuanggu, affirmant qu'il a eu "une très grande discussion" avec le président de la CAP. Interrogé sur le reproche qui est fait aux entreprises chinoises de ne pas investir dans l'industrie, notamment manufacturière, l'ambassadeur soutient que les firmes de son pays ont déjà investi beaucoup en Algérie, notamment dans le secteur des télécommunications. "Nous souhaitons accroître encore ces investissements. Nous avons encore beaucoup de choses à faire. Je suis confiant", a-t-il ajouté. Du côté de la CAP, qui a des relations anciennes avec des opérateurs chinois, l'attente est grande en matière de transfert de technologies et de formation. "Nous devons diversifier nos partenaires. La Chine est un pays qui compte dans le monde", a expliqué M. M'rakech. Cependant, pour le président de la CAP, le partenariat doit aller au-delà des liens commerciaux et promouvoir des relations de partenariat basées sur le transfert des technologies. M. M'rakech affirme que son organisation a proposé une nouvelle étape dans les relations de partenariat. "Nous avons ciblé plusieurs secteurs d'activité, entre autres les infrastructures et l'industrie manufacturière. Nous avons mis en avant le transfert de technologies et la formation professionnelle", a-t-il indiqué. Pour rappel, l'ambassadeur de Chine a été reçu par le ministre algérien de l'Energie, Youcef Yousfi, au début du mois en cours. Ce dernier a tenu à exprimer le souhait de voir son secteur établir un partenariat dans la fabrication, localement, des équipements entrant dans l'industrie du pétrole et de l'électricité. La Chine a conservé, au premier semestre 2014, sa position de premier fournisseur de l'Algérie conquise en 2013 au détriment de la France. La Chine, avec 4, 04 milliards de dollars de ventes réalisées en Algérie, devance la France (3,42 milliards dollars), l'Italie (2,65 milliards dollars), l'Espagne (2,65 milliards dollars) et l'Allemagne (1,82 milliard dollars). Cependant, la France est le premier investisseur (hors hydrocarbures) avec une présence très diversifiée. Le stock d'IDE français en Algérie a atteint 1,94 milliard d'euros à fin 2012. En 2013, environ 450 entreprises et entrepreneurs français étaient implantés en Algérie, employant près de 40 000 salariés (100 000 emplois indirects). Le président de la CAP, qui a relevé la disponibilité du gouvernement au dialogue, regrette la non-application sur le terrain des décisions qui sont prises. D'ailleurs, il souhaite que la commission de recours compétente en matière d'investissement, installée récemment par le ministre de l'Industrie, se penche sur la grille d'évaluation des engagements du pacte national économique de croissance. M. R. Nom Adresse email