Premier chapitre : "L'enfant qui changera ma destinée..." Résumé : Zina appelle sa mère pour l'informer de la surprise que lui a faite son mari. Elle lui confie leur projet d'adopter un enfant abandonné. Guemra lui recommande d'y aller doucement. Ils pourraient être déçus. Zina et Zaher quittent l'hôtel et rentrent chez eux. Zina est surprise par la propreté de son foyer. Comme si une femme l'avait entretenu durant son absence... -Ma parole, une fée est passée par ici, plaisante Zina en regardant Zaher déposer les sacs. -Sois sans crainte, aucune femme n'est venue chez nous ! Comme tu le vois, j'ai appris à nettoyer, ranger, réplique-t-il. Je t'aiderais à tout faire ! Aussi... Zina sourit et secoue la tête en ouvrant deux cartons. _ Des gâteaux ! Tu les as aussi préparés ?, l'interroge-t-elle. -Non, j'ai acheté le nécessaire et tout remis à la voisine. Et il y a même du jus dans le frigo ! Tu n'auras pas à préparer le café, dit Zaher avant de regarder sa montre. Je vais travailler un peu ! J'apporterais des fruits. Tu voudrais quoi ? -Peu importe ! Bon courage omri ! Il hoche la tête et part. Zina a juste le temps de ranger leurs affaires et de mettre les gâteaux, dans des boîtes quand on frappe à la porte. Ses voisines sont heureuses de la revoir. Elles sont venues aux nouvelles. _ On s'inquiétait pour toi. Ce n'est pas facile à vivre ! Je ne te cache pas, dit l'une d'elles, que je craignais que tu fasses une dépression ! On te souhaitait toutes d'avoir un fils, pour assurer la descendance de ta famille ! Ce n'est pas la première fois que tu le perds ! Zina leur sert du jus après avoir déposé une assiette de gâteaux. Elle s'assoit et les invite à se servir. La voisine reprenait. -On croyait que tu ne reviendrais plus ! Tu es restée deux mois chez ta famille et lui était toujours ici ! On s'imaginait qu'il ne voulait plus de toi et que vous étiez séparés ! On s'attendait aussi à ce qu'il te répudie ! Zina les regarde tout en souriant. Elle prend son temps pour lui répondre. -Je devais rentrer hier mais il m'a emmenée dans un grand hôtel. Il m'a offert des cadeaux et s'est comporté avec moi avec tant d'attentions ! Il m'a prouvé son amour ! En fait, il m'aime plus qu'avant. Cette épreuve nous a rapprochés ! -On croyait le contraire ! Un autre se serait vite trouvé une femme ! Zina hoche la tête. Elle avait souvent pensé qu'il voudra se remarier avec ou sans son consentement. -Un autre peut-être, réplique-t-elle. Mais Zaher m'a proposé d'adopter un enfant... On va déposer un dossier et d'ici quelque temps, les rires d'un enfant réchaufferont les murs de ce foyer ! -Non, vous allez adopter un enfant, fruit du péché ? Pourquoi ne pas prendre un neveu ou une nièce ou même un petit cousin éloigné ? Ce sera toujours mieux qu'un enfant né de parents inconnus ? -Oui, mais on préfère un enfant sans famille, réplique la jeune femme en se levant. Elle ne supporte plus cette discussion qui lui révèle qu'elle était le sujet principal lorsqu'elles se retrouvaient sur les paliers. Ne le prenez pas mal, mais il doit revenir maintenant. On va sortir ! -Mais vous venez à peine d'arriver ! -On a une voiture maintenant !, leur rappelle Zina. On peut sortir quand on veut ! -On croyait qu'il l'avait empruntée ! Mais il n'a pas un sou, remarque l'une d'elles. A-t-il braqué une banque ? -Arrêtez de dire des bêtises ! C'est évident ! Ce sont ses parents qui leur ont acheté le véhicule. Si l'argent pouvait acheter un enfant, ils lui offriraient un fils, pourvu qu'il reste avec leur fille ! Qu'est-ce qu'ils ne feraient pas pour qu'il ne la répudie pas ? Si elle leur retourne à presque trente ans, personne n'en voudra ! A part un vieux qui aurait besoin de compagnie et de soutien ! Zina s'emporte. Quel culot ! -Vous parlez de nous comme si je n'étais pas là ! Ma parole, vous êtes jalouses ! Moi et Zaher c'est pour la vie, vous entendez ! Il m'enterrera ou je l'enterrerai ! On ne se séparera pas ! Stérile ou pas, pauvre ou riche, on restera ensemble ! Si vous aviez des projets pour lui, en voulant le marier à une sœur, une cousine ou une amie, allez chercher ailleurs ! Elle ouvre grand la porte et les pousse presque. Quand elle la referme, elle s'y appuie et pleure. Elle qui se faisait une joie de retrouver ses voisines, est bien déçue... (À suivre) A. K. Nom Adresse email