Premier chapitre : "L'enfant qui changera ma destinée..." Résumé : A la demande de Zina, Zaher les retrouve en fin de journée. Hadj Ahmed lui remet les clefs d'une voiture neuve. Zaher, touché par le geste, refuse. Hadj Ahmed insiste et lui demande de réfléchir. Zaher part avec. Il passe la nuit à se battre avec la tentation d'accepter. C'est une occasion en or. Il en a conscience durant toute la journée du lendemain. Lorsqu'il retourne chez sa belle-famille, Zina sent tout de suite le changement en lui... -Dès que tu seras en forme, je t'emmènerai où tu veux, promet-il. On ira visiter Constantine, Annaba... On ira même à Tunis ! Je me rends compte qu'on n'a jamais eu de vacances... À partir de maintenant, je te traiterai comme une reine, dit-il en essuyant les larmes qui coulent sur ses joues. Je ne veux plus te voir pleurer. Tu mérites tout le bonheur ! Ces derniers temps, je n'avais ni le moral ni les moyens de t'offrir mieux, mais à partir de demain, je vais travailler et t'offrir le meilleur ! Zina soupire puis s'appuie à son épaule. -Ne pleure plus ! Chassons la tristesse de notre vie, la presse-t-il. Je peux vivre sans enfant mais pas sans toi ! Je me contenterais de ton sourire... Plus de larmes ! -Ce sont des larmes de joie, de bonheur, murmure-t-elle avec un sourire pour le rassurer. Je craignais de te perdre... Elle n'ose pas ajouter que le fait qu'elle ne puisse pas lui donner d'enfant pour assurer la descendance, la laissait douter sur la solidité de leur mariage. Elle a entendu bien des histoires sur des femmes qui ont été répudiées à cause de leur infertilité ou se sont vues imposer une seconde épouse. -Le jour où on ne supportera plus le silence de notre appartement, on adoptera un enfant ! Ils sont si nombreux à être malheureux ! -C'est vrai ? -Je te le promets, insiste Zaher. Tu me connais, je ne reviens jamais sur ma parole ! Zina se blottit dans ses bras. Guemra ouvre à cet instant la porte et les trouve enlacés. Elle referme doucement, retenant son souffle, heureuse de les voir ainsi. Mais elle se demande si c'est une marque d'affection ou de reconnaissance, car ils l'avaient aidé. Elle bénit Krimo car c'était son idée. Guemra attend un peu avant de les appeler pour qu'ils passent à table. Ils les rejoignent au salon. Hadj Ahmed fait signe à Zaher de s'asseoir près de lui mais il refuse. - Elhadj, je préfère rentrer maintenant ! Hier soir, un voisin a été cambriolé... -Reste dîner ! Ils ne s'aventureront pas chez toi vu que vous n'avez rien de valeur, réplique Guemra. -C'est en partie vrai, mais je ne supporterais pas que quelqu'un viole notre intimité ! Pardon mais je ne resterais pas cette fois, dit Zaher avant de s'adresser à sa femme. Je reviens te chercher dans deux jours ? Guemra intervient. -Non, elle reste encore une semaine ! Je veux qu'elle soit complètement guérie avant de retourner chez toi ! Là-bas, elle n'aura personne pour l'aider ! -Comme vous voulez ! Je vous souhaite une bonne soirée ! _Hé... Attends une minute, dit Zina à son mari. Guemra se presse de lui mettre sa part du dîner dans des boîtes et les lui remet. Zina l'accompagne jusqu'à la voiture. -Rentre bien, lui dit-elle. Va doucement. -C'est promis !, répond Zaher en lui faisant un clin d'œil. Je serai prudent ! Zina, tu me manques ! Il ne lui laisse pas le temps de répliquer. Il démarre. Elle le regarde partir alors qu'elle avait envie de lui dire de revenir le lendemain... (À suivre) A. K. Nom Adresse email