Premier chapitre : "L'enfant qui changera ma destinée..." Résumé : Guemra n'apprécie pas les manières de sa belle-fille. Hadj Ahmed ne partage pas ses sentiments. Il lui fait remarquer que si elle le pouvait, leur fille mènerait le même train de vie. Guemra souhaite quitter ce bas-monde en la sachant dans de meilleures conditions de vie. Pendant ce temps, Zina ressent les premières contractions... Zina se mord les lèvres pour ne pas crier. Elle se plie en deux, les mains maintenant son ventre. - Vite, va chercher une voiture ! Zaher se précipite dehors et frappe chez les voisins. - Khalti Meriem, elle ne se sent pas bien... - Ne t'inquiète pas mon fils ! Je vais m'occuper d'elle ! Zaher sort et va au café du coin. Il y a toujours des chauffeurs clandestins stationnés tout près. Il s'adresse au premier, monte à l'avant et lui montre le chemin. - On passe prendre ma femme ! Elle va accoucher ! Vite... - Ce sera une longue nuit alors ! Mais c'est peut-être une fausse alerte ! Ma femme m'a fait courir plusieurs fois à la maternité, raconte le taxieur. Prends-lui des affaires, lui conseille-t-il. Au cas où ils décideraient de la garder ! Zaher monte chez lui. Zina, le visage rouge, ne cesse de gémir de douleur. La voisine lui a préparé un petit cabas avec des vêtements de rechange. - Un taxi attend en bas ! Allez, courage ! Zina s'accroche au bras de son mari. Elle crie de douleur en se redressant. Elle a l'impression qu'à chaque pas, on lui plante un couteau dans les reins. Zaher finit par la prendre dans ses bras mais la douleur est toujours aussi intense. Elle se sent mal. La voisine court prendre un châle et les rejoint dans le taxi. Elle garde Zina dans ses bras et lui essuie ses larmes. Elle l'encourage à être forte. - Allah est avec toi ! Prie et demande lui de vite te soulager ! Le taxi les emmène à la maternité la plus proche. Zaher n'est pas encore entré aux urgences qu'une des infirmières lui ordonne de l'emmener ailleurs. - Nous n'avons pas de place ! Je viens d'en renvoyer deux ! - On ne peut pas ! Elle est à bout ! Elle souffre le martyre ! crie Zaher en tapant aux portes ! - Nous n'avons pas de place ! Et il n'y a pas d'obstétricien en cas de complications ! Je ne peux pas jouer avec leurs vies ! Je ne veux pas de problèmes ! - On ne partira pas d'ici ! Donnez-moi un fauteuil roulant ! Je vais la chercher et appelez la sage-femme ! Ma femme accouchera ici ! - Je vous dis de l'emmener ailleurs ! Je ne veux pas jouer avec leurs vies s'il y a des complications, vous comprenez ? Mais Zaher refuse de l'entendre. Il trouve un fauteuil roulant dans la salle de travail et le pousse dehors. Zina est très mal. Elle est au bord de l'évanouissement quand ils la sortent de l'arrière de la voiture. Elle est blanche comme un linge. Zaher pousse le fauteuil à l'intérieur et se retrouve entouré par plusieurs infirmières. Deux agents de sécurité les rejoignent. - Je vous ai dit d'aller à une autre maternité ! On ne peut pas la garder... - Ma fille, intervient la voisine, khalti Meriem. Occupez-vous d'elle ! Elle n'est pas en état d'être ballotée d'une maternité à une autre ! Elle risque de mourir en route ! Allah yehdik ! Appelez votre sage-femme ! Le chirurgien... L'infirmière allait répliquer quand elle voit Zina perdre connaissance. Khalti Meriem panique. - Je vous l'avais dit qu'elle n'est pas bien ! Et maintenant, vous allez la laisser comme ça ? Elle va mourir parce que vous refusez de la prendre en charge ! Les infirmières affolées sont allées chercher un brancard elles installent Zina, toujours inconsciente. Elles l'emmènent au bloc. Khalti Meriem et Zaher se retrouvent à prier pour que tout se passe bien. (À suivre) A. K. Nom Adresse email