Résumé : Zina a senti un changement en lui. Il lui en promet d'autres dans leur vie. Zina craint de le voir se détourner d'elle et même d'avoir l'idée de se marier. Mais il la rassure. S'ils ne peuvent pas avoir d'enfant, ils en adopteront un quand elle le voudra. Elle n'en croit pas ses oreilles. Zaher ne reste pas dîner. Avant de partir, il lui dit qu'elle lui manque... Les jours suivants, Zaher se consacre à son nouveau job. Son beau-père ne lui avait pas encore débrouillé la fameuse licence qui lui permettrait de travailler en toute légalité. Alors en attendant, il est taxieur clandestin, restant à proximité des arrêts, loin des regards des policiers en poste. Les courses lui rapportent plus qu'il n'avait espéré. Il fait des achats, voulant surprendre sa femme quand elle rentrera. Plus d'une semaine qu'il ne s'était pas rendu chez sa belle-famille. Chaque soir en rentrant chez lui, il espérait trouver un message chez sa voisine. Zina n'a pas appelé pour lui demander de venir la chercher. Au dixième jour, il perd patience. Cela fait deux mois qu'elle n'a pas remis les pieds à la maison. Même s'il l'entretient bien, il manquait la chaleur de Zina. Chaque fois qu'il rentrait, il se surprenait à espérer qu'elle soit là. Il se rend compte qu'elle n'a pas les clefs de la maison. Il décide de leur rendre visite, et si Zina était prête à revenir, il ne tarderait pas chez ses beaux-parents. Sa femme lui ouvre avant même qu'il ait frappé à la porte. Elle l'embrasse chaleureusement. - Tu es seule ? - Non, maman finit de préparer le dîner. Mon père n'est pas encore rentré. Tu vas bien ? - Oui. Apparemment toi aussi... Je suis venu voir si tu voudrais bien rentrer avec moi. La maison est vide sans toi ! Je ne supporte plus ton absence !, confie-t-il. Allez, un peu de courage ! Il est temps que tu rentres ! Guemra sort de la cuisine à cet instant, en s'essuyant les mains avec un torchon. Elle sourit en les voyant ensemble. - Il me semblait bien avoir entendu des voix, dit-elle. Bienvenue mon fils ! Comment vas-tu ? Zaher va l'embrasser et la remercie. - Pour tout ce que tu as fait pour nous ! Tu es une vraie mère... - C'est naturel, répond-elle avant de regarder sa fille. Tu es décidée à partir ? Figure-toi mon fils qu'elle a préparé ses affaires depuis une semaine ! - Tu aurais pu appeler, lui reproche-t-il. Le téléphone sert à ça, non ? - Une fois qu'on a dîné, propose Zina. On partira ! Zaher s'excuse auprès de sa belle-mère. - Une autre fois... Là, je suis las, je voudrais rentrer ! Si possible, avec elle ! - Comment va la circulation ces jours-ci ? - J'ai opté pour les longues courses hors wilaya, répond-il. Ça tape moins sur les nerfs ! Mais ça va, la rassure-t-il. Je m'en sors bien ! Mieux que dans mes rêves ! Grâce à vous... Merci pour tout ! - Tu es un homme, la vie est dure et tu as eu à affronter plus dur !, lui rappelle-t-elle. Prends soin de ta femme et tout ira bien dans ta vie ! Car dans ton foyer, elle est semblable au moteur de ta voiture ! - C'est vrai, reconnaît-il. Je te promets de prendre soin des deux ! Zina, je suis épuisé... Ne tarde pas, la prie-t-il. Quelques minutes plus tard, ils prennent la route. Zina remarque qu'il n'emprunte pas le chemin habituel. Il lui réservait une surprise... (À suivre) A. K. Nom Adresse email