Rien ne va plus chez les postiers. Ils comptent investir la rue si la demande d'agrément de leur syndicat autonome (Snap), déposée depuis deux ans, n'aura pas de réponse de la part du ministère du Travail. "Deux ans après avoir déposé le dossier de constitution de notre Syndicat autonome des postiers (Snap) au niveau du ministère du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, on refuse toujours de nous délivrer le récépissé d'enregistrement", dénoncent-ils dans une déclaration, en qualifiant cela d'une violation flagrante de la Constitution, des lois nationales et des conventions internationales ratifiées par l'Algérie. Après avoir épuisé toutes les voix de recours, rappellent-ils dans leur document, les postiers menacent de recourir à la rue, à travers des actions de protestations devant le siège du ministère du Travail pour faire aboutir leur demande. "Nous avons déposé notre dossier auprès du ministère du Travail en date du 2 juillet 2012. Deux mois après, n'ayant reçu aucune réponse de la part de l'administration nous avons décidé de saisir le BIT", ont-ils indiqué, avant d'ajouter que plusieurs autres démarches administratives ont été entreprises pour faire valoir leur droit, mais elles sont restées lettre morte. Après avoir mis la pression sur le ministère, les membres du Snap ont décidé, relatent-ils dans leur déclaration, d'interpeller le ministre, mais, regrettent-ils, "les sollicitations pour une audience n'ont pas abouti". "Plus que jamais déterminés à faire aboutir notre démarche et bâtir un syndicat fort, démocratique, représentatif et foncièrement revendicatif", dont "la Poste et les postiers ont grand besoin", "le SNAP a pris la décision lors du dernier conseil national de recourir à la protestation et d'investir la place publique à travers des actions qui seront inaugurées par un sit-in devant le siège du ministère du Travail", annoncent-ils pour les jours à venir. Cette montée au créneau des postiers est aussi motivée, lit-on dans le document, par le souci d'interpeller "les pouvoirs publics sur la nécessité d'une intervention pour endiguer le mal qui ronge Algérie Poste". Le Snap préconise "d'assurer le bien-être du postier, faire la lumière sur la façon dont est gérée la ressource humaine depuis la création de l'Epic Algérie Poste. D'en finir avec le népotisme. D'investir davantage dans le facteur humain (rémunération, considération, formation, condition de travail, protection.....)". Sur un autre plan, les auteurs du communiqué ont tenu à dénoncer "le licenciement de Tarik Ammar-Khoudja, membre du conseil national du Snap", et réclamé son intégration. Nom Adresse email