Plusieurs dizaines de propriétaires terriens d'Ahnif et d'Ath Mansour ont empêché, hier matin, l'entreprise chinoise d'entamer les travaux de la pénétrante autoroutière Ahnif-Béjaïa. En effet, ces mêmes contestataires avaient, il y a deux semaines, refusé les décisions d'indemnisations jugées "dérisoires". Pour rappel, les agriculteurs ont décidé d'exiger la réévaluation de leurs biens qui auraient été sous-estimés. Ainsi, ils exigent un prix oscillant entre 3 000 et 4 000 DA le m2 pour un terrain nu et entre 40 000 et 50 000 DA pour un olivier. Jusque-là, il leur avait été proposé l'indemnisation de terrains agricoles nus à 300 DA le m2, l'olivier adulte à 50 000 DA, l'arbre moyen à 30 000 DA et enfin l'arbuste (plants) à 2 000 DA. Par ailleurs, au cours de cette réunion, il a été requis que les servitudes de 25 mètres de chaque côté de la pénétrante soient indemnisées. De nombreux propriétaires ont souligné qu'ils étaient absents lors de la visite des experts sur le terrain et que personne ne les avait avisés de leur passage. Hier matin, les élus d'Ahnif qui se sont immédiatement rendus sur les lieux n'ont pas réussi à faire entendre raison aux protestataires qui exigent d'être indemnisés en conséquence avant l'entame des travaux sur leurs terrains, à savoir la réévaluation du barème d'indemnisation sur le cours actuel. Les forces de l'ordre dépêchées sur place ont, quant à elles, écouté les deux parties : les propriétaires terriens et les responsables de l'entreprise avant de rédiger leur PV. L'entreprise est donc à l'arrêt en attendant qu'un compromis soit dégagé afin de mettre les bouchées doubles sur ce tronçon qui accuse un certain retard et pour lequel le ministre des Travaux publics avait exigé que cette pénétrante soit livrée dans les délais. H. B. Nom Adresse email