Le projet du transfert de l'eau potable à partir de la station de traitement du barrage de Tilesdit vers l'ensemble des communes de la daïra de M'Chedallah à l'est de Bouira bute sur les oppositions des citoyens au niveau de la commune d'Ahnif. Les propriétaires des terres qui affirment ne pas avoir été informés quant à l'entame du projet et l'arrachage des oliviers, ont empêché l'entreprise de poursuivre les travaux et cela date d'un peu plus d'un mois. Les propriétaires tiennent également à assurer qu'ils ne sont pas contre ce projet et qu'ils sont dans leurs droits de demander «des éclaircissements sur le montant de l'évaluation au mètre carré ainsi que le montant de l'indemnisation de chaque olivier arraché se trouvant sur le tracé de la conduite». «Nous ne savons pas qu'ils procéderont à l'arrachage des oliviers. Ils auraient dû nous informer pour les replanter ailleurs. Ce sont des oliviers datant de près d'un siècle», a déclaré un propriétaire. Ainsi, les propriétaires déplorent le fait que les autorités concernées, notamment la direction de l'hydraulique de Bouira, l'APC d'Ahnif, n'aient pas pris le soin de les informer sur «la superficie de la piste concernée par le projet ainsi que la valeur des arbres déracinés». «C'est de l'anarchie et nous doutons que ce procédé nous lésera dans nos droits de propriétaires privés», soulignent-ils. Les propriétaires des terres affirment qu'un responsable au niveau de direction de l'hydraulique les a assuré que les services des domaines avaient réévalués les terres et les oliviers et que les PV se trouveraient au niveau de l'APC d'Ahnif dans moins d'une semaine. Après avoir attendu près de quinze jours, les personnes concernées avouent qu'ils n'ont rien encore reçu. «Nous maintiendront nos revendications. Le projet sera bloqué si les pouvoirs publics ne veulent pas nous écouter», soutiennent-ils. Il faut noter que pour les parcelles de terres où il n'y a pas d'opposition, les travaux se poursuivent.