"Toute personne qui tente de s'infiltrer, d'attaquer des établissements gardés ou de s'approcher de manière suspecte des unités militaires (...) et de ne pas se plier aux ordres, s'expose à des tirs de balles réelles", indique le ministère tunisien de la Défense nationale (MDN). Cette mise en garde est contenue dans un communiqué rendu public, dimanche, en réaction à une tentative d'un groupe de terroristes d'investir, samedi soir, une caserne à Sbeitla (gouvernorat de Kasserine) au centre-ouest du pays. Cette opération avait fait un tué parmi les soldats et un blessé civil de passage devant la caserne. Grâce aux renforts arrivés sur place, des unités de l'armée et de la garde nationales ont engagé, aussitôt, une traque qui aurait fait des tués parmi les terroristes, sans compter l'arrestation de dix individus. Selon les analystes, cet acte, sans précédent, aurait été perpétré par les terroristes dans le but clair de tester les capacités de l'armée dans la protection des établissements militaires. Ce serait, aussi, une réaction de leur part, aux multiples opérations de ratissage menées, ces derniers jours, par l'armée et les unités de la garde nationale qui ont abouti à 298 arrestations surtout celle d'un dangereux terroriste dont l'identité n'a pas été révélée. En outre, les unités de sécurité seraient en possession d'informations précises sur les groupes terroristes qui ont changé de tactique. Leurs déplacements ne se font plus en groupes, mais plutôt en groupuscules composés de trois ou quatre individus pour échapper, facilement, à la traque dont ils font l'objet de la part des unités de l'armée qui disposent, aujourd'hui des équipements (dont des avions) nécessaires à la lutte contre le terrorisme. En outre, pour doter leurs actions de l'efficacité requise, les unités n'attendent plus les instructions venant d'en haut. Désormais, elles réagissent à la lumière de l'évaluation faite par elles-mêmes. Toujours sur le plan sécuritaire, la vigilance est de mise à la frontière tuniso-libyenne où plus 7 000 Egyptiens attendent de franchir la frontière pour être acheminés vers leur pays. Une réunion s'est tenue, dimanche à Tunis entre les ministres tunisiens et libyens de l'Intérieur et des Transports pour coordonner les actions des deux pays en ce qui concerne l'entrée des réfugiés libyens et étrangers en Tunisie. A ce sujet, la Tunisie a décidé d'ouvrir l'aéroport de Gabès (sud-est) en soutien à celui de Djerba et les compagnies aériennes tunisienne et égyptienne ont été mises à contribution. 12 avions dont cinq tunisiens assureront quotidiennement, des navettes entre les aéroports de Djerba et le Caire pour transporter quelque 2 500 voyageurs. Cela demeure insuffisant pour acheminer, rapidement, les 13 000 Egyptiens se trouvant aux frontières. Aussi, le ministre libyen des Transports a-t-il demandé aux autorités égyptiennes de recourir au transport maritime pour aider à résoudre cette crise dans les meilleurs délais. Ce à quoi, l'ambassadeur d'Egypte à Tunis a répondu : "l'Egypte n'épargnera aucun effort pour évacuer, rapidement, ses ressortissants à partir des deux aéroports tunisiens ouverts à cet effet". D'autant plus que les réfugiés égyptiens vivent une situation difficile à laquelle tente de faire face le Croissant-Rouge tunisien en collaboration avec la Fédération internationale de la Croix-Rouge (CICR). Pour la seule journée de dimanche, trois mille personnes ont été secourues. M. K. Nom Adresse email