Cela passe par une phase constituée de quatre axes, à savoir un gouvernement du consensus national, une instance indépendante et permanente pour organiser des élections, une Constitution qui consacre le véritable consensus et enfin le contact constant avec les composantes du peuple. La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a repris ses activités après une brève trêve en rendant publique la plateforme de transition qui contient ses propositions. La CNLDT rappelle les conditions de sa création induite principalement par l'état des lieux du pays et sa crise multidimensionnelle qui ne présage d'aucun espoir sous le système actuel et la persistance de ses pratiques qui risquent de l'anéantir. La CNLDT, qui a tenu sa première conférence nationale le 10 juin dernier, martèle qu'elle ne voit de sortie de crise qu'à travers une rupture avec le système qui est à l'origine de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays. Après un diagnostic de la crise et de ses origines, la plateforme revient sur la création de la coordination, ses objectifs et élabore une sorte de feuille de route de sortie de crise. Passée donc cette première étape, la conférence du 10 juin, la CNLDT dévoile de manière pédagogique sa plateforme qu'elle décline en chapitres. Elle propose de revenir à la déclaration du 1er Novembre 1954 comme référence pour l'état algérien avec le respect pour toutes les composantes de son identité. Un principe piétiné, selon elle, par le système actuel. La construction d'une économie productive pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures. La préservation de l'unité nationale et de la cohésion sociale, le rejet de la violence dans la pratique politique, la nature républicaine du pays, le rejet des ingérences, et insiste sur le principe du dialogue et du consensus pour réaliser la transition démocratique. Bien entendu au cœur des principes, rendre civil le système politique en éloignant l'institution militaire et les services de sécurité de la sphère politique. Les objectifs sont la mise en place d'une transition pour instaurer un état démocratique. Il s'agit d'arriver à instaurer une démocratie effective avec des institutions légitimes à travers des élections libres et transparentes organisées par une instance neutre et permanente. Cela passe également par la concrétisation du principe de la citoyenneté, l'égalité devant la loi et la garantie des droits de l'Homme, des libertés individuelles et collectives. La promotion de la place de la femme et des jeunes dans les institutions dans un Etat de droit avec une véritable séparation des pouvoirs et l'équilibre entre leurs prérogatives. L'indépendance de la justice, la neutralité de l'administration et l'alternance pacifique au pouvoir constituent certains de ses principes fondamentaux. Le renforcement du contrôle des institutions et des instances élues. Il en est de même avec les monopoles dont elle propose d'éliminer tous les aspects et manifestations ; politique, syndical, économique, médiatique et culturel. Pour ce faire, la coordination insiste sur le consensus national basé sur la concertation avec toutes les parties ou acteurs pour accompagner le processus transitoire. Cela passe par une phase constituée de quatre axes : un gouvernement du consensus national, une instance indépendante et permanente pour organiser des élections transparentes, une Constitution qui consacre le véritable consensus et qui puisse garantir d'aboutir aux objectifs de la transition qui sera soumise au référendum et enfin le contact constant avec les composantes du peuple à travers des conférences thématiques et des débats. La CNLDT va ainsi passer à la seconde phase en déplaçant le débat autour de son projet dans la société pour dégager un consensus plus large. Le passage à d'autres actions n'est, évidemment, pas exclu. D .B. Nom Adresse email