La Russie a décrété un embargo d'un an sur les produits alimentaires européens et américains en réponse aux sanctions sans précédent qui la visent. Moscou a rendu publique, jeudi, sa riposte : embargo pendant un an sur les importations de nombreux produits agroalimentaires des pays la sanctionnant. Sont concernés le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège. Il s'agit d'une décision "clairement politique", a répliqué Bruxelles, qui "se réserve le droit de prendre des mesures". Selon le ministre français de l'Agriculture, une réunion aura lieu la semaine prochaine à l'échelle européenne. L'Australie, visée par l'embargo russe, a annoncé, hier, un prochain renforcement de ses sanctions contre Moscou. De leur côté, les exportateurs brésiliens de viande ont indiqué espérer une augmentation de leurs ventes à la Russie qui a autorisé des dizaines d'installations brésiliennes à exporter. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a, en outre, menacé d'interdire le survol du territoire russe aux compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l'Europe et l'Asie via la Sibérie, ce qui provoquerait des surcoûts en carburants. Les européens demeuraient jusque-là divisés sur les sanctions à prendre contre la Russie. Après les Occidentaux, Kiev a mis au point des sanctions qui pourront viser 172 particuliers et 65 entreprises, essentiellement russes. Le Premier ministre, Arseni Iatseniouk, a cité, comme possible sanction, l'interdiction du transit des ressources naturelles, alors que près de la moitié du gaz russe consommé en Europe passe par le territoire ukrainien. Avec l'entrée en vigueur de ces sanctions, la Russie tente bien de résister à leurs incidences, mais, en fait, elle sera on ne peut plus isolée sur le plan international. R. I. Nom Adresse email