Il n'existe aucun cas de fièvre aphteuse décelé à Oran depuis son apparition au début de l'année dans six wilayas du pays avant la propagation de l'épidémie à travers 12 autres wilayas du Centre et de l'Est, portant ainsi le nombre à 18, avons-nous appris, lundi, de source proche de la Direction de wilaya des services agricoles (DSA). C'est un travail de base effectué en amont et en aval qui mobilise les vétérinaires et les forces de sécurité à l'effet de parer à toute éventualité. Des brigades de contrôle mixte (inspection vétérinaire, DSA, Direction du commerce et Gendarmerie nationale) sont à pied d'œuvre. "Nous avons pris toutes les dispositions pour contrer la fièvre aphteuse qui est une maladie virale animale généralement non mortelle, voire bénigne qui affecte notamment les bovins, les chèvres et les moutons et d'autres animaux. Cette maladie contagieuse a un fort impact économique qui justifie des politiques nationales, voire locales, pour écarter toute possibilité d'épidémie", souligne-t-on de même source. Selon notre interlocuteur, pas moins de 15 000 doses de vaccin contre la fièvre aphteuse seront disponibles au plus tard dans une semaine. Une annonce apaisante destinée à calmer les esprits des éleveurs qui commencent à s'impatienter. "Nous pensons franchement que ce quota n'est pas suffisant compte tenu de la demande des éleveurs de bovins et des exploitants des fermes", observe, pour sa part, un éleveur rencontré sur place à la DSA. La wilaya d'Oran a envisagé des mesures préventives et sécuritaires pour lutter efficacement contre cette endémie. Outre la fermeture du marché aux bestiaux d'El-Kerma et l'interdiction des abattages clandestins, les services concernés ont mobilisé une quarantaine de vétérinaires qui se relayent au niveau des fermes et des exploitations bovines de la wilaya d'Oran. La sensibilisation des exploitants et des fermiers sur les risques de la fièvre aphteuse est prodiguée sur place par des équipes de vétérinaires. Toutefois, de nombreux éleveurs s'inquiètent du retard pris dans la vaccination de leur bétail. "Nous ne pouvons pas conduire nos bêtes à l'abattoir car nous sommes dépourvus du certificat de vaccination que nous devons obligatoirement exhiber aux responsables de l'abattoir principal d'Oran", affirment-ils. Concernant l'opération de vaccination, notre source a indiqué que pas moins de 3 000 têtes de bovins ont été vaccinées entre janvier et avril de l'année en cours. Mais c'est du travail de terrain des éléments de la Gendarmerie nationale dont dépend la réussite de cette opération préventive. "Nous pouvons confirmer, sans risque de nous tromper, que toutes le mesures de prévention contre l'épizootie sont scrupuleusement suivies à la lettre par la Gendarmerie nationale puisque aucun bovin ne pénètre dans le territoire de la wilaya sans certificat de vaccination", assure-t-on auprès de la Gendarmerie nationale. S'agissant de la réception des vaccins, les doses seront fournies par la Banque européenne d'antigènes et livrées dans une semaine à dix jours, apprend-on par ailleurs. Les consignes données aux vétérinaires pour lutter contre cette épidémie sont précises. Interdire l'entrée ou la sortie des bovins des exploitations, abattre les bovins contaminés, interdire le déplacement des troupeaux et travailler de concert avec les services de sécurité, insiste-t-on. Enfin, la Direction de wilaya du commerce a instruit les commerçants sur la nécessité d'interdire l'accès de leurs locaux aux animaux. K. R-I Nom Adresse email