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Fièvre aphteuse : La gendarmerie pour faire barrage
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 08 - 2014

Avec l'apparition de plusieurs cas de fièvre aphteuse, notamment à l'est et au centre du pays, la hantise des consommateurs s'ajoute à celle des éleveurs. En fait, plusieurs citoyens appréhendent la consommation de viandes rouges, mais aussi une éventuelle flambée de leurs prix qui serait due au manque d'animaux destinés à la boucherie.
Contacté à ce propos, l'inspecteur vétérinaire principal de la wilaya d'Alger, le Dr Abdelhalim Yousfi, nous a affirmé que la viande de l'animal abattu pour cause de fièvre aphteuse demeure comestible et n'a aucun impact sur la santé publique. Par ailleurs, même si la fièvre aphteuse n'a aucune influence sur le prix de la viande tant que l'offre et la demande ne changent pas, comme vient de le confirmer dans un point de presse le Dr Karim Boughanem, directeur des services vétérinaires (DSV) au ministère de l'Agriculture, il n'en demeure pas moins que cette redoutable maladie qui se propage ces derniers jours à grande vitesse à travers plusieurs wilayas de l'est et du centre du pays aura certainement des répercussions très préjudiciables pour l'économie nationale. En effet, d'après certains spécialistes, la reconstitution du cheptel sera difficile et longue à faire, si jamais le virus de la fièvre aphteuse (Picornavirus) touche un nombre conséquent d'animaux qui, pour rappel, sont systématiquement abattus une fois la maladie déclarée. De son côté, le Dr Taibi, médecin vétérinaire spécialiste en pathologie rurale, affirme « qu'elle prendra inexorablement beaucoup plus de temps que d'habitude, notamment à l'approche de l'Aïd El Kébir où, là encore, faut-il le rappeler, une autre ''saignée'' est attendue. Ceci, ajoute-t-il, est d'autant plus dommageable pour le cheptel bovin, lorsqu'on sait que, ces dernières années, beaucoup d'Algériens s'associent en groupe pour sacrifier soit un bœuf ou un veau à la place du « traditionnel » mouton dont le prix ne cesse de s'envoler. De ce constat, il faut signaler que le cheptel national a été jusque-là épargné de pas mal d'épizooties transfrontalières qui ont défrayé la chronique à travers le monde durant la dernière décennie contrairement à plusieurs pays européens qui étaient forcés d'abattre une partie de leurs cheptels (bovin, ovin et aviaire) lors de l'épisode de la vache folle ou encore celui de la peste (grippe) aviaire. Ceci, il faut le reconnaitre, grâce aux mesures ''draconiennes'' prises par la Direction des services vétérinaires aux différentes inspections des frontières (IVF), implantées dans les ports et aéroports.
Cependant, de l'avis de certains vétérinaires, cette fois-ci les données sont bien différentes et le cheptel national risque de subir un sérieux coup « si une campagne de vaccination préventive de grande envergure contre la fièvre aphteuse n'est pas enclenchée dans les plus brefs délais », alertent-t-ils. La campagne de vaccination devrait toucher l'ensemble des wilayas même celles qui sont épargnées pour le moment, a tenu à prévenir un vétérinaire de la wilaya de Chlef. Cette dernière que la maladie a épargnée pour l'instant renferme un des plus grands bassins laitiers du pays.
DEUX FOYERS DE FIEVRE APHTEUSE SIGNALES A ALGER
D'autre part, l'inspection vétérinaire de la wilaya d'Alger vient de nous confirmer l'apparition de deux cas de fièvre aphteuse à Chéraga et Zéralda. Il s'agit de deux vaches appartenant à des particuliers que le médecin vétérinaire de permanence a diagnostiquées. Une équipe de vétérinaires de la Direction des services agricoles d'Alger (DSA) a été dépêchée sur les deux sites et a ordonné l'abattage immédiat des deux bêtes, nous a affirmé l'inspecteur vétérinaire d'Alger. Concernant l'évolution de la maladie pour les jours à venir, notamment à la wilaya d'Alger qui reçoit de toutes les wilayas le plus grand nombre de bêtes destinées à la boucherie, le Dr A. Yousfi s'est voulu plutôt rassurant. Pour les animaux venus de l'extérieur de la wilaya, il n'y a aucun problème puisqu'au moindre doute l'animal est mis en quarantaine ou abattu si la fièvre aphteuse est confirmée. Néanmoins, ajoutera-t-il, le virus étant désormais présent à Alger extra muros, nous avons procédé à la mise en place d'un comité de contrôle aux frontières de la wilaya afin de superviser les sorties et les entrées de bétail. « Des équipes de vétérinaires sont actuellement en alerte pour contrôler le bétail provenant de wilayas jusque là indemnes, puisque l'entrée des animaux venant des zones touchées par le virus est interdite jusqu'à nouvel ordre », indiquera-t-il. Tout le personnel de la DSA d'Alger est mobilisé et d'autres équipes vétérinaires procèdent aux contrôles des élevages situés pour la plupart sur le pourtour de la wilaya d'Alger, ajoute-t-il.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation sont lancées dans le but d'inciter les éleveurs et les propriétaires d'animaux susceptibles d'être touchés par le virus aphteux (bovin, ovin, caprin) à privilégier les mesures sanitaires et d'hygiène et d'instruire les éleveurs ''isolés'', du moins ceux qui ne sont pas au courant de cette maladie, sur les symptômes de la maladie, a-t-on précisé du côté de la DSA d'Alger. Concernant les risques sur la santé publique, le Dr Yousfi tient à préciser que « c'est vrai que la fièvre aphteuse est une maladie extrêmement contagieuse pour les animaux. D'ailleurs, c'est une maladie qui est à la fois à déclaration obligatoire (MDO) et réputée légalement contagieuse (MRLC). Elle se caractérise par l'apparition d'aphtes et d'érosions sur les muqueuses bucco-nasales ainsi que sur les onglons de l'animal. « Cependant, explique-t-il, il est important de noter que la fièvre aphteuse ne se transmet pas à l'homme. Pour le moment nous maitrisons la situation et nous comptons sur la coopération des éleveurs. Pour cela et afin d'éviter que cette épizootie ne se transforme en pandémie, la Direction des services vétérinaires (DSV) préconise pour les éleveurs et à tout propriétaire d'un animal à onglon d'appliquer systématiquement de la chaux vive aux entrées de la ferme et, à moins de passer par des pédiluves (bassin pour désinfecter les chaussures), d'interdire l'entrée de personnes étrangères aux exploitations.
LE TRANSPORT DES ANIMAUX SOUS SURVEILLANCE
Sur un autre plan, pour mettre un terme à la propagation du virus aphteux, la Gendarmerie nationale vient de s'impliquer dans la lutte contre cette redoutable maladie animale afin de conjuguer les efforts qu'entreprennent depuis une semaine déjà les différents services agricoles des wilayas dont des foyers de fièvre aphteuses ont été déclarés. Le contrôle des véhicules transportant des animaux est, depuis l'apparition de la maladie, systématique dans les barrages routiers. Le transporteur doit impérativement présenter un certificat sanitaire, dûment signé par l'inspection vétérinaire de la wilaya d'origine, sinon les animaux sont séquestrés en présence du vétérinaire territorialement compètent, nous a confié une source proche du commandement de la Gendarmerie nationale.
Des témoins de retour de l'est du pays nous ont signalé hier que plusieurs camions chargés de bovins et d'ovins, en direction d'Alger, probablement vers les abattoirs de la capitale, ont été immobilisés par la gendarmerie aux barrages routiers de Bejaia, Bouira et Boumerdès. Ils rajoutent que le dispositif de contrôle a été renforcé. Tout ceux qui n'ont pas de certificat vétérinaire n'ont pu continuer leur route tandis qu'au point de barrage de Drâa Ben Khedda (W. Tizi-Ouzou), plus de cinq camions chargés de bêtes ont été immobilisés par les gendarmes, nous a confié un collègue de retour d'une mission.
Contactés sur ce point, plusieurs vétérinaires qui ont l'habitude de travailler en collaboration avec la Gendarmerie et de la Sûreté nationales lors des épisodes de crises nous ont affirmé que lorsque le cheptel est acheminé d'une région où des foyers de fièvre aphteuse ont été déclarés, les gendarmes réquisitionnent généralement un vétérinaire pour l'inspection des animaux qui restent immobilisés dans le véhicule intercepté. S'ils sont atteints, on les achemine immédiatement et sous escorte vers l'abattoir le plus proche. Quant à la viande, elle sera consignée dans une chambre froide 48 à 72 heures avant sa remise au propriétaire et, bien sûr, son autorisation pour la vente, nous apprend Abdellatif. M, vétérinaire à la subdivision de Biskra.
A noter aussi que plusieurs vétérinaires portent un doigt accusateur sur les réseaux de contrebande et de trafic d'animaux. En effet, les trafiquants ne mesurent pas les dangers sanitaires et économiques qu'encourt le pays en introduisant frauduleusement à travers les frontières des animaux infectés par de redoutables virus.


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