Les efforts humanitaires se sont poursuivis hier, en vue de porter assister aux minorités irakiennes, persécutées par les terroristes de l'E.I. (Daesh). Emboîtant le pas à Washington, l'Union européenne a débloqué, dans ce sens, cinq millions d'euros supplémentaires d'aide aux populations déplacées en Irak. Ce qui porte désormais à 17 millions d'euros, en 2014, le total d'aide de la Commission pour l'Irak. L'UE a réfléchi mardi aux moyens de mieux coordonner l'aide humanitaire, mais l'hypothèse d'une livraison d'armes aux Kurdes opposés aux djihadistes n'a pas été retenue. La France est pour, la Suède y est farouchement opposée. La France acheminera ainsi des armes en Irak pour "soutenir la capacité opérationnelle des forces engagées contre l'Etat islamique", a annoncé l'Elysée mercredi dans un communiqué. L'Italie aussi a rejoint la France dans sa demande d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères des 28 pour parler de la livraison éventuelle d'armements aux Kurdes irakiens opposés aux djihadistes. La France, poursuit l'Elysée, entend ainsi "jouer un rôle actif en fournissant, en lien avec ses partenaires et en liaison avec les nouvelles autorités irakiennes, toute l'assistance nécessaire". La présidence rappelle que "de premières livraisons humanitaires ont eu lieu ces derniers jours" et qu'"elles vont se poursuivre", le président Hollande ayant "demandé au ministre des Affaires étrangères et du Développement international (Laurent Fabius) de suivre personnellement cette question". Dix-huit tonnes d'aide humanitaire ont été livrées par la France dimanche à Erbil, et un deuxième vol humanitaire français devait arriver à Erbil hier mercredi, selon le ministère français des Affaires étrangères. Avant Paris, la Grande-Bretagne avait déjà annoncé mardi soir qu'elle allait acheminer aux forces kurdes du "matériel militaire d'autres Etats contributeurs" afin de les aider à faire face à l'offensive de l'EI. En sus des efforts internationaux pour évacuer les déplacés chassés de leurs villes par les violences et pris au piège dans les montagnes du nord de l'Irak, les Etats-Unis ont envoyé 130 conseillers militaires supplémentaires, arrivés mardi à Erbil, la capitale du Kurdistan, pour évaluer "plus en profondeur" les besoins des yazidis, afin d'aider à contrer l'avancée terroriste. Les Etats-Unis, impliqués pour la première fois militairement en Irak depuis le retrait de leurs troupes fin 2011, également, mènent quotidiennement depuis vendredi des frappes aériennes sur des positions djihadistes dans le Nord. Dans le même temps, le Premier ministre désigné d'Irak, Haïdar al-Abadi, qui a obtenu un soutien massif de la communauté internationale, s'employait à former un gouvernement d'unité, appelé à rassembler toutes les communautés afin de sortir le pays de longs mois de chaos sécuritaire et politique. Nom Adresse email