Le ministère tunisien de l'Intérieur a, catégoriquement, démenti, dimanche, que des tunnels ont été creusés entre la Tunisie, l'Algérie et la Libye. Cette réaction fait suite à la publication, le même jour, par un journal de la place, d'une information faisant état de l'existence de tunnels entre les trois pays. Selon le journal, ces tunnels, découverts par les forces de sécurité algériennes, étaient exploités par les terroristes pour servir de passage souterrain pour véhiculer des armes d'un pays à un autre. Une telle information, ajoute le ministère, ne répond à aucune logique en raison de la nature géographique de la région. La publication de cette information a fait boule de neige, puisqu'elle a été, immédiatement, reprise par de nombreux sites électroniques et radios privées. Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur qualifie l'information de "rumeur" sans fondement destinée à terroriser la population et à déstabiliser l'ordre public. À cette occasion, le ministère réitère son appel aux médias de s'adresser aux sources officielles, en l'occurrence les départements de l'Intérieur et de la Défense chaque fois qu'il s'agit d'informations ayant trait au terrorisme. Le ministère de l'Intérieur fait également état de son étonnement devant certains médias qui poursuivent la publication de telles rumeurs qui "portent atteinte à la sécurité et à la souveraineté nationales", ajoutant que la publication de telles informations cache des intentions qui n'accordent aucune importance aux intérêts supérieurs de la nation. Par ailleurs, les autorités ont levé l'interdiction de voyager de Mondher Zénaidi, plusieurs fois ministre (Santé, Commerce et Tourisme) sous la présidence de Zine El-Abidine Ben Ali. M. Zénaidi, qui vit en France depuis la chute de Ben Ali, est désormais libre de ses mouvements et pourrait revenir en Tunisie et se retremper dans la politique. Quant à son collègue de l'ère Ben Ali, Abderrahim Zouari qui a fait un long séjour en prison avant d'être blanchi et après avoir recouvré ses droits civiques, il a vite fait de regagner les rangs du parti destourien dirigé par l'ancien Premier ministre Hamed Karoui et dont il est le candidat à la présidence de la République. Malgré sa profonde conviction qu'il n'a aucune chance de franchir le portail du palais de Carthage en raison de son passé politique, il agit de la sorte pour faire ombrage à son ex-collègue Kamel Morjène, président du parti "Al moubadara", qui comprend aussi dans ses rangs de nombreux destouriens. Une belle "bagarre" politique en perspective ! M. K. Nom Adresse email