Les autorités syriennes se sont dit prêtes, hier, à coopérer avec la communauté internationale, y compris les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, pour lutter contre les terroristes mais ont souligné que toute frappe en Syrie devait se faire en coopération avec elles. La Syrie s'est dit, en effet, prête à une coopération et à une coordination sur le plan régional et international, y compris avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, pour lutter contre le terrorisme dans le cadre de la résolution 2170 du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans ce cadre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité cette résolution qui vise à empêcher le recrutement et le financement des terroristes en Syrie et en Irak. Le texte est placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet de recourir à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire. Les sanctions possibles consistent, notamment, en un embargo sur les armes, des gels d'avoirs et une interdiction de voyager. Cette déclaration faite par le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, fait suite à celle de la Maison-Blanche qui a estimé, vendredi, que des frappes aériennes en Syrie pourraient être nécessaires, pour lutter efficacement contre les terroristes de l'EI. M. Mouallem a souligné en réponse à cela, que toute frappe américaine contre les terroristes sur le territoire syrien devait être coordonnée avec Damas, sinon il s'agirait d'une agression contre la Syrie. Les Etats-Unis sont prêts à "agir" en cas de menace quelconque contre l'Amérique, selon la Maison-Blanche, qui indique étudier sérieusement le lancement des frappes militaires contre les terroristes de l'Etat islamiste (EI) en Syrie, a rapporté samedi le Wall Street Journal. Mettant en garde contre les dangers de l'EI, le Pentagone considère que des opérations en Syrie pourraient être nécessaires, après que les frappes aériennes des dernières semaines eurent freiné la progression du groupe militant sunnite en Irak et que l'Occident est sous le choc de l'exécution sommaire du journaliste américain James Foley. Cette invitation à des frappes américaines en Syrie intervient alors que l'EI a enregistré une importante victoire en prenant dimanche l'aéroport de Tabqa, dernier bastion du régime de Bachar al-Assad dans la province septentrionale de Raqa. Aussi, cette fulgurante avancée de l'EI en Syrie constitue une source de préoccupation grandissante dans le monde arabe, où l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le Qatar et la Jordanie ont souligné dimanche la nécessité d'agir sérieusement contre l'EI. A. R./Agences Nom Adresse email