Des centaines d'habitants de la bourgade de Siouane, situé dans le massif de Collo, commune d'Ouled Attia, 105 km à l'ouest de Skikda, se sont révoltés contre leur marginalisation. En effet, la semaine dernière, ils ont paralysé pendant plusieurs jours, le col de Tarras, point de rencontre entre le CW 132 et le CW 07 et qui est considéré comme le poumon du massif de Collo qui permet l'accès à une trentaine de mechtas dont les chef-lieux des communes d'Ouled Attia, Khenak Mayoun et Kanouaâ. Tous les vingt mètres et sur une longueur de 2 kilomètres, les protestataires ont planté des barrages. Des automobilistes sont restés coincés entres ces barricades et ont passé la nuit dehors, témoignera un automobiliste qui a réussi à passer juste avant la fermeture de ce tronçon routier. Un autochtone nous témoignera que c'était une véritable révolte populaire vu que les manifestants ont même coupé des chênes-lièges pour barricader la route. Outre les revendications pour l'amélioration de leur cadre de vie, à savoir l'eau potable, l'électricité, l'assainissement et certains services de grande nécessité, les manifestants dénoncent l'état de la route dont les travaux entamés sont abandonnés depuis 2 ans. Ils pointent un doigt accusateur en direction de la DTP qui, selon eux, ne se soucie guère du calvaire qu'endure cette population livrée à elle-même. En effet, cette route est devenue dangereuse pour la circulation automobile. De nombreux accidents sont enregistrés quasiment tous les jours, le dernier en date a fait 5 morts et 13 blessés dont 4 sont toujours hospitalisés. L'un d'eux nous dira que "le fautif est le chef d'entreprise chargé des travaux de la route qui devrait être mis en prison et non pas le chauffeur du fourgon lui-même victime du laisser-aller des autorités qui sont très complaisants quant il s'agit de travaux qui sont réalisés dans cette région enclavée et abandonnée". Le vice- président de l'APC d'Ouled Attia, qui assurait l'intérim, lui-même natif de Siouane, s'est déplacé sur les lieux de la contestation pour les amener à rouvrir la route leur promettant que leurs doléances sont prises en charge. Nom Adresse email