Les prix du pétrole s'établissaient en hausse hier, en cours d'échanges européens, des tensions géopolitiques au Moyen-Orient alimentant des craintes sur l'offre de brut de la région. À Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 105,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance prenait 40 cents, à 97,09 dollars dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange. "En plus de la faiblesse du dollar, ce sont surtout les risques d'approvisionnement qui entraînent les prix du pétrole", expliquaient des analystes. "Des facteurs géopolitiques ont alimenté le sentiment haussier du marché, avec les élections iraniennes, des tensions grandissantes en Turquie et les risques persistants en Syrie et en Libye", détaillaient d'autres experts. Les Iraniens élisent vendredi leur président, qui doit succéder à Mahmoud Ahmadinejad. En guise de représailles contre l'Iran, qu'ils accusent de tenter de se doter de l'arme nucléaire sous le couvert d'un programme civil, les Occidentaux ont décrété un embargo financier et pétrolier depuis juillet 2012. Ces sanctions ont fait plonger les exportations de brut iranien selon l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), ce qui a fortement déstabilisé l'économie iranienne. D'autres développements susceptibles de réduire l'offre d'or noir inquiètent les opérateurs : les manifestations en Turquie, important pays de transit pétrolier, la baisse de la production en Libye, ou encore la crise en Syrie, où les Etats-Unis ont finalement décidé d'aider les rebelles. Nom Adresse email