Laghouat est justement l'une des illustrations extrêmes qui confirme le calvaire et les souffrances des citoyens "sans épaules" face à des procédures administratives des plus tentaculaires. En dépit des mesures prises par la tutelle pour simplifier les procédures de délivrance des documents administratifs, les Laghouatis semblent prendre encore leur mal en patience devant des guichetiers pas toujours très avenants des administrations de cette wilaya du sud du pays. Ce qui fait dire à plusieurs d'entre eux que l'amélioration, la modernisation de l'administration, la qualification de la ressource humaine à même d'améliorer le service public restent un rêve non encore réalisé. Le terrain traduit une réalité loin de la rhétorique à laquelle a été habitué le citoyen. En effet, le parcours du combattant nécessaire pour se faire délivrer un livret foncier, au niveau des services du cadastre et des services des domaines, est édifiant sur le calvaire que vivent des citoyens dépités par tant de lourdeurs de dédain et de suffisance. On parle même de mépris et de condescendance auxquels est confronté le citoyen lambda. Ce qui montre à quel point l'administration est encore loin des normes d'un service public digne de ce nom. Le rapport citoyens-administration est continuellement "obstrué" et compliqué par une bureaucratie endémique. Loin de constituer une exception, Laghouat est justement l'une des illustrations extrêmes qui confirme le calvaire et les souffrances des citoyens "sans épaules" face à des procédures administratives des plus tentaculaires. Que ce soit au niveau des communes, ou à l'Actel par exemple où les abonnés d'Algérie Télécom de Hassi R'mel vivent le calvaire au quotidien, le mal du citoyen est énorme. Ainsi, en l'absence d'interlocuteurs habilités à leur fournir une réponse convaincante, ces malheureux citoyens, qui s'attendent à une prise en charge de leur doléance dans des délais raisonnables, doivent prendre leur mal en patience. Dans les autres administrations publiques, le poids de la bureaucratie se fait également sentir jusqu'à la petite procédure, où une simple opération, qui ne nécessite pourtant absolument pas un savoir-faire contraignant, est prolongée comme une litanie à l'infini. C'est l'un des maux qui contraint plusieurs citoyens à faire en vain, et pendant des mois entiers, des incessants va- et-vient. Le phénomène de la bureaucratie qui gangrène le fonctionnement de beaucoup d'administrations à Laghouat tend à devenir un véritable goulot d'étranglement pour la population prise, continuellement, sous le prisme d'une complexité administrative des plus paradoxales. En effet, dans le secteur économique, de nouveaux investisseurs tentent de se lancer dans l'entrepreneuriat mais se heurtent, malheureusement, aux lenteurs administratives et aux multiples démarches pour la constitution d'un dossier, ajoutées aux recrutements souvent imposés par une Anem dont le fonctionnement reste encore à mettre au diapason des règles et normes de l'économie de marché. Ainsi, la délivrance d'un quelconque document relève encore d'une tâche ardue appréhendée par les citoyens en général et les investisseurs en particulier. Les guichets des administrations publiques sont quotidiennement pris d'assaut par des centaines de demandeurs de documents administratifs, contraints à y passer toute la journée, voire des mois ou des années pour les obtenir. "Au moment où les autres pays passent au numérique et rendent ce genre de service accessible aux citoyens via internet, pour les Laghouatis il leur faut des journées ou des mois entiers pour se faire délivrer un simple document administratif. C'est aberrant", commente un citoyen. Il faut dire que, dans de telles conditions, le poids de la paperasse, les lenteurs administratives, le "benamisme" et autres "symptômes" de la bureaucratie dissuadent les "sans-épaules" à se lancer dans une quelconque activité économique. Nom Adresse email