Au terme d'une visite qui l'a conduit, hier, dans la wilaya de Biskra, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé, lors d'une conférence de presse, que son département ministériel présentera prochainement au gouvernement un projet où il sera question d'éponger la dette des hôpitaux de tout le territoire national. Une dette qui s'élève, selon le conférencier, à 25 milliards de dinars. Cette mesure, dit-on, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique du ministère de la Santé, à savoir "essayer de réhabiliter un secteur miné par la mauvaise gestion, le laisser-aller et les scandales qui n'en finissent pas". Le ministre effectue depuis quelques semaines une série de visites à travers les wilayas du pays dont la wilaya de Biskra où il s'est enquis de la situation et du fonctionnement des structures hospitalières implantées dans la wilaya. Ainsi, dans la daïra d'El-Kantara, premier point au programme de la visite, le ministre a marqué une halte à la polyclinique avant de procéder à la pose de la première pierre d'un nouvel hôpital d'une capacité d'accueil de 60 lits. Il s'est, par la suite, rendu à la polyclinique de Loutaya et d'El-Hadjeb, avant d'inaugurer, en fin de matinée, les urgences médicochirurgicales de la daïra de Tolga. Au chef-lieu de wilaya, le ministre de la Santé a pu suivre un exposé sur le fonctionnement de la clinique ophtalmologique, sise au quartier Boukhari, de l'hôpital Hakim-Saâdane, une ancienne structure gérée durant la colonisation par les sœurs blanches, ainsi que l'hôpital Bachir-Benacer, deux pièces maîtresses du secteur public. La délégation visitera également les installations du centre de gynécologie obstétrique, mitoyen aux urgences médicochirurgicales d'El-Allia, où se trouve la maternité souvent débordée par les parturientes qui, pour la majorité, viennent des zones enclavées de la wilaya. En fin de journée, l'hôte de Biskra a tenu une réunion avec les cadres de son secteur en présence des autorités locales. Le problème d'encadrement des malades par un panel de spécialistes (au nombre actuel de 225 dont 102 activent dans le secteur privé), le développement des structures de formation pour répondre au mieux à la demande ont été les principales questions débattues lors de cette rencontre, avons-nous appris. Pour rappel, la wilaya de Biskra, dont la société civile a émis le vœu, lors de la dernière visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal, d'avoir — à la demande de la population locale — la construction d'un CHU semblable à ceux programmés dans les autres wilayas du Sud, attend la réalisation d'un hôpital de 240 lits dont la vocation serait, selon nos sources, le soin des cardiopathies. Ce dernier viendra s'ajouter aux 9 EPSP, aux 4 polycliniques, aux 122 salles de soins, au SAMU, à un centre de suivi des toxicomanes et au centre de dépistage du cancer du sein, qui constituent le gros du parc sanitaire de la capitale des Ziban. H. L. Nom Adresse email