La prise en charge du handicap mental est la priorité du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Invitée hier au Forum du quotidien DK News, Mme Mounia Meslem Si Amer a évoqué une situation d'urgence : "Nous avons 9 000 cas d'enfants handicapés mentaux en attente d'une place pédagogique." Des enfants qu'elle souhaite voir intégrés dans des classes normales pour, dit-elle, "qu'ils s'intègrent au sein d'autres enfants et se préparent à mener la vie la plus normale possible". Pour procurer l'attention nécessaire à leur développement, la ministre a annoncé le recours à "des auxiliaires d'éducation spécialisés", en renfort à l'enseignant, dans les classes comptant des enfants aux besoins spécifiques. Mme Mounia Meslem Si Amer a indiqué qu'il existait "une recrudescence du nombre de handicapés mentaux" et a demandé à ce qu'une étude soit menée pour en identifier les origines. La ministre a, également, lancé deux autres enquêtes dans le but "d'actualiser les données" sur les bénéficiaires des différentes aides sociales. Les états des lieux porteront sur "la pauvreté et le handicap", annonce-t-elle. Dans une démarche légaliste que lui inspire, sans doute, son métier d'avocate, la ministre met un point d'honneur à lutter contre les fausses déclarations et les bénéficiaires indus et à identifier les vraies catégories démunies. "Il est hors de question que les deniers publics soient mal utilisés et que les véritables bénéficiaires soient lésés", a-t-elle prévenu. "Les indus bénéficiaires auront à en répondre devant la justice", a-t-elle ajouté. De plus, Mme Mounia Meslem Si Amer a évoqué les nombreuses autres priorités de son département : la formation des personnels spécialisés, la généralisation du transport scolaire, la reconversion de certains établissements spécialisés afin qu'ils répondent aux besoins locaux, l'appui sur l'ADS et l'Angem pour la promotion et l'accompagnement de l'emploi, la promotion des droits de la femme et de l'enfant, l'assistance aux personnes âgées... Un agenda chargé dont les principaux axes "ont été tracés par le président Bouteflika", a tenu à rappeler la ministre. Nom Adresse email