Résumé : Ihssane bout de l'intérieur, elle ne tient pas en place. Elle a besoin d'être seule pour digérer les dernières nouvelles. Elle regrette de ne pas avoir demandé de photos. Elle appelle khalti Ourida et la prie de lui trouver des photos de sa mère. Ecoutant son cœur, elle se rend au boulot de sa mère. Elles sont heureuses de se retrouver mais Zina sent tout de suite qu'Ihssane n'est pas bien... - Le cœur d'une mère ne se trompe jamais, dit-elle. Dès que tu es entrée, j'ai vu de la joie dans ton sourire, mais tes yeux ne peuvent pas me mentir ! Pourquoi es-tu triste ? Celui qui te fait des misères va passer un sale quart d'heure ! jure-t-elle en prenant son sac à main. Sortons d'ici ! Je n'ai pas encore pris ma pause ! On va déjeuner ensemble ! Zina prévient son mari qu'elle sortait déjeuner avec sa fille, puis ferme son bureau. Elles partent au restaurant situé à quelques pas de l'entreprise. Zina salue quelques collègues qui sont déjà attablés. Elle présente sa fille puis, elles vont s'asseoir à une table plus loin pour discuter à l'aise. - Alors, ma fille, qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi tes yeux sont-ils rouges ? Qui a osé te faire pleurer ? - Non, j'ai passé une mauvaise nuit, dit Ihssane. Ce qui est vrai. Les révisions m'épuisent... Vivement la fin ! - C'est ta dernière année, alors concentre-toi ! Je serais fière d'aller à ta soutenance ! Le serveur vient prendre leur commande. Zina ne cesse de scruter sa fille. Elle soupire. - J'ai l'impression que tu ne me racontes pas tout, dit-elle doucement en prenant sa main sur la table. Tu sais que je t'aime, et quel que soit le problème, tu peux compter sur moi pour t'aider ! - Maman Zina, je n'ai pas de problème. Tout se passe bien à la maison. Je regrette seulement que mon oncle et sa famille ne viennent pas si souvent... - Il est pris par son travail, et sa vie familiale n'est pas de tout repos, remarque Zina. Les portes sont ouvertes s'ils veulent leur rendre visite ! - Ils ne viennent pas par ma faute ! Ils croient que j'abuse de la gentillesse de mes grands-parents ! Depuis que j'ai la voiture, ils ne sont pas venus une seule fois ! - C'est un cadeau, et alors ? Tu sais, si tu profitais d'eux, ils auraient serré les bourses, dit Zina. Je connais mes parents ! Ils ne sont pas nés de la dernière pluie. Pas facile de les berner ! - Oui, mais ils m'ont souvent rappelé que je ne suis pas de votre sang ! - Et alors ? tu es ma fille ! Je t'aime si fort, ta vraie mère ne pourrait pas t'aimer autant que moi ! - Qui sait maman ? Peut-être qu'elle m'adore au fond de son cœur, émet Ihssane. Si elle m'a allaitée, c'était qu'elle espérait me garder ! Elle se mord aussitôt la lèvre, consciente d'en avoir trop dit. - Comment ça ? Qui te l'a dit ? Ihssane, ne me dis pas que tu as fait des recherches ? Il n'y avait rien dans le dossier ! Mais qu'as-tu fait ma fille ? Ihssane lui serre la main. - Maman chérie, ne le prends pas mal. Ce sont juste des recherches. Je voudrais savoir d'où je viens ! Si mes parents sont des gens bien, dont je peux être fière ou pas ! - C'est moi ta mère ! Oublie les autres ! Tu es née le jour où je t'ai prise dans mes bras, dit Zina. Elle est si pâle qu'Ihssane croit qu'elle pourrait se trouver mal. - Tu es ma fille ! - Maman, même si je la retrouve, je t'aimerais toujours, je serais toujours ta fille... Seulement, je veux savoir... Et comme elle ne veut pas avoir de secrets, pour elle, elle sort la lettre et le bijou en or... (À suivre) A. K. Nom Adresse email