Deuxième chapitre : Les désillusions Résumé : Zina pense à ses parents et à sa fille qui dépendent d'elle. Elle a le sentiment de les abandonner en décidant de se marier. Mustapha a vite remarqué qu'elle prenait ses distances. Il réussit à discuter avec elle. Il tient à elle et insiste sur le fait qu'elle doit penser à son avenir. En rentrant, sa mère aborde le sujet, la forçant à en discuter avec Ihsane qui prend bien la chose. Elles pleurent d'émotion... La date du mariage est arrêtée le jour même de la demande. Ils ne donneront pas de fête. La famille se réunira autour d'un déjeuner où tous apprennent à se connaître dans une bonne ambiance. Zina est bien triste lorsque sa fille décide de ne pas rester pour la nuit. Mustapha et ses deux filles insistent aussi mais elle refuse. Ihsane n'a aucune envie de s'attarder. Elle promet de revenir et part avec ses grands-parents. La jeune fille veut s'occuper d'eux. Ils n'ont qu'elle, et elle se sent responsable de leur bien-être. Le lendemain, après le déjeuner, ils retournent voir sa mère qui pleure de joie en les recevant. Ihsane s'efforce de ne pas pleurer. Surtout lorsqu'elles s'isolent un peu dans la chambre. - Tu t'entends bien avec elles ? Tu te plais ici ? - Oui, ne t'inquiète pas ! Mon trésor, tu m'as manquée ! On n'a jamais été séparées et voilà que je vis loin de toi ! soupire Zina. Une partie de moi est restée près de vous ! Je vous aime tant ! Est-ce que tu me crois ? - Maman, bien sûr que je te crois ! C'est normal que tu refasses ta vie ! Tu as le droit au bonheur ! Tu ne dois pas te culpabiliser ! Je ne suis plus une enfant ! Et je sais tenir la maison et prendre soin de mes grands-parents ! - J'aurais voulu... - Maman, tu vis à une heure de la maison ! Tu viens quand tu veux, et si tu as besoin de moi, je serais là en un clin d'œil, tu entends ? Zina la serre dans ses bras et l'embrasse sur le front. - Essuie tes larmes maman ! Mustapha va penser que tu regrettes ce mariage ! - Oui, tu as raison ! Zina va se rafraîchir le visage avant de retourner au salon où ses parents discutaient avec Mustapha. Ses filles avaient préparé du thé et des gâteaux. Ihsane a un regard vers son grand-père. Il devine ce qu'elle veut. Il toussote. - Il est temps qu'on rentre... Ma fille, tu as notre bénédiction ! Soyez en paix ! - Revenez quand vous voulez ! Vous serez toujours les bienvenus !, dit Mustapha. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-nous ! El-hadj Ahmed le remercie. - Yé, reviens me voir ! Vous n'êtes pas encore partis que vous me manquez déjà ! Elle les embrasse chaleureusement. El-hadj Ahmed sort en premier, pour mettre fin à l'au revoir. Il était aussi ému qu'elles. - C'est la vie !, lâche-t-il alors qu'elles le rejoignent dans la voiture. Allez, on rentre ! Lorsqu'ils arrivent à la maison, ils trouvent Krimo en train de les attendre. Il pensait les trouver et il n'avait pas pris ses clefs. Il se fâche. - Tu ne peux pas conduire à ton âge ! - Je n'ai pas fait de vitesse ! Et puis, dès demain, Ihsane apprendra à conduire ! Maintenant que Zina est mariée, de temps à autre, on ira lui rendre visite ! D'ailleurs, je pensais te trouver là-bas ! - J'ai eu un empêchement, dit Krimo. Mais ce soir, j'irais la voir ! Si je suis passé ici avant, c'est pour m'entretenir d'un sujet important avec toi ! Avec vous, rectifie-t-il tout en les suivant à l'intérieur de la maison. C'est urgent et ça ne peut pas attendre ! (À suivre) A. K. Nom Adresse email