Les parents d'élèves déplorent les conditions de scolarisation et refusent à leurs enfants de rejoindre les bancs de l'école. En dehors des déclarations officielles des responsables, rien ne va à Ouargla. Des rassemblements et des mouvements de protestation au quotidien continuent d'alimenter la scène locale depuis la rentrée scolaire. Des écoles submergées par les eaux usées, des murs lézardés qui risquent de s'effondrer, des cours dégradées, des classes surchargées où le nombre dépasse les 52 élèves, manque de sanitaires, de climatisation et de transport sont autant de problèmes auxquels se heurtent les élèves. La liste est encore longue. Dans la commune de Rouissat, tous les établissements scolaires sont désertés. Les parents d'élèves déplorent les conditions de scolarisation et refusent à leurs enfants de rejoindre les bancs de l'école. Après les écoliers du primaire, c'est au tour des collégiens et des lycéens. Les températures dans le Sud restent en ce mois de septembre encore caniculaires. Elles dépassent les 47°C. Les élèves de la région d'Ouargla souffrent au quotidien. L'on se demande si les responsables qui ont programmé la rentrée scolaire pour septembre ont pris en compte le décalage de températures entre le nord et le sud. Au nord du pays, la température avoisine les 34°C. A Ouargla, elle atteint les 44°C. De telles conditions nécessitent des mesures urgentes pour protéger les enfants des coups de soleil et de la déshydratation qui risquent être mortels. La climatisation, des abris dans les cours, de l'eau fraîche et le transport pour les élèves des établissements éloignés. Malheureusement, rien de cela n'a été fait. Il faut savoir que la plupart des enfants font les rangs et restent longtemps sous le soleil dans les cours à ciel ouvert sans abri ni endroit ombragé avant de joindre leurs classes. Plusieurs cas d'évanouissement, de difficultés à respirer et saignement nasal ont été enregistrés vu l'exposition excessive à la chaleur très élevée, et les classes non climatisées ressemblent à des chaufferies où il est impossible de rester, selon plusieurs professeurs. Il faut souligner que ces problèmes sont récurrents. Ils surviennent à chaque rentrée scolaire. G. Chahinez