Des milliers d'enfants scolarisés vont rejoindre dans quelques jours, leurs bancs d'école et seront désappointés face à l'état déplorable des cours d'écoles, jonchés de gravats et autres matériaux hétéroclites issus des travaux de réhabilitation qui s'éternisent dans la plupart des établissements touchés. «Il est loin le temps où l'élève tout de neuf vêtu retrouvait son école retapée à neuf et sentant l'odeur de la peinture fraîche et de la propreté». Ainsi s'exprime un enseignant rencontré, qui précise: «C'était du temps où les travaux démarraient dès les premières semaines des grandes vacances pour se terminer avant la rentrée scolaire. Programmés à temps, ils faisaient l'objet d'un suivi bien plus rigoureux, ce qui est loin d'être le cas de nos jours», a-t-il déploré, en ajoutant: «La scolarité de nos élèves pâtira sans nul doute du bruit des machines et des travaux de chantiers qui se poursuivent». Les plus à plaindre sont ceux qui fréquentaient les établissements préfabriqués, lesquels viennent d'être remplacés par des constructions en dur, enregistrant du même coup des retards qui seront très difficiles à rattraper. «On ne peut pas dire que les maîtres d'œuvres soient tarabustés par les responsables du secteur, pour renforcer leurs chantiers en moyens humains et matériels, afin d'activer les travaux pour livrer les projets à temps», poursuit notre interlocuteur. «Les entreprises appelées à exécuter des travaux n'accordent aucun intérêt aux délais impartis par le maître d'ouvrage et restent à l'abri de toute mesure coercitive pour les décider à s'activer davantage». Tel est l'avis de M. Djamel, un parent d'élèves, dont l'association n'a pas manqué de s'élever contre «cette situation qui, selon elle, n'a que trop duré». On apprend par ailleurs, que le wali M. Mahmoud Djemaâ a été saisi par l'instance des parents d'élèves, quant à la présence dangereuse des tas de gravats et de ferraille, qui jonchent les cours de récréation de certains établissements scolaires et qui risquent d'être à l'origine de nombreux accidents, sans compter la perturbation que subiront les élèves et leurs enseignants, au cas où ces travaux vont perdurer au-delà de la toute prochaine rentrée scolaire. «Ainsi, outre la surcharge des classes, le secteur de l'Education sera confronté aux conséquences néfastes sur la scolarisation des enfants et dont l'origine est liée aux projets non achevés dans les délais fixés.