Les entraîneurs de Chelsea José Mourinho et d'Arsenal Arsène Wenger, dont les relations sont déjà distantes, se sont accrochés, cette fois-ci physiquement, dimanche en marge de la victoire (2-0) des Blues sur les Gunners dimanche à Stamford Bridge. L'incident a eu lieu à la 20e minute après un tacle violent de Gary Cahill (Chelsea) sur Alexis Sanchez, seulement sanctionné d'un carton jaune. Mécontent et estimant cette sanction trop légère, le Français s'est alors levé et a quitté sa zone pour aller voir l'arbitre de touche avant de tomber sur le Portugais, également sorti de sa zone. Après avoir échangé brièvement quelques mots face-à-face, Wenger a alors repoussé Mourinho du bras après que celui-ci lui ait dit "recule", et les officiels ont fini par tenir à distance les deux hommes qui ont regagné leur banc... avant de donner leurs explications à l'issue de la rencontre. "Il y a deux zones techniques, pas une, a rappelé l'entraîneur de Chelsea. Il est venu dans mon espace. Si c'est pour donner une instruction à un joueur, je suis d'accord mais ce n'est pas juste si c'est pour mettre la pression sur l'arbitre pour qu'il donne un rouge à un adversaire. Je ne pense pas que cela donne d'Arsène Wenger l'image d'un avocat du fair-play". "Arsenal aurait dû finir à huit" "L'arbitre a été formidable mais Arsenal aurait dû finir à huit, Koscielny et Welbeck auraient pu prendre un rouge et Chambers deux jaunes en première période", a-t-il poursuivi. "Je suis sorti de ma zone technique parce que je n'étais pas content du tacle de l'adversaire et je voulais voir ce qu'il s'était passé, a pour sa part déclaré le technicien des Gunners. Il y avait quelqu'un en face de moi, c'est tout. Je n'ai rien d'autre à dire. José dit qu'on aurait dû finir à huit, je lui retourne le compliment. Je ne sais pas comment Cahill, Ivanovic ou Oscar peuvent finir la rencontre". "Je voulais aller d'un point A à un point B, B étant Sanchez pour voir s'il était sérieusement blessé, a-t-il ensuite précisé. En route, j'ai été confronté à quelqu'un qui n'a montré aucun signe amical". "Qu'y a-t-il à regretter?", a-t-il poursuivi, décrivant son geste comme "une petite" poussée. "Je vous fais confiance les médias pour me donner des leçons de morale pendant trois semaines maintenant. Et je l'accepte. Si je vous pousse vraiment, vous verrez l'effet que cela fait". Mourinho, qui a quitté la pelouse en premier et n'a donc pas serré la main de son adversaire, a ensuite minimisé les faits. "Oubliez cela. Le terrain, c'est le terrain donc il n'y a aucun problème. C'est devenu chaud car c'était un gros match, de gros clubs. C'est les conditions qui produisent ce genre d'émotions", a expliqué le Portugais en conférence de presse. Les deux hommes ont déjà un long passif d'amabilités en tout genre. L'an passé, avant la démonstration des Blues contre les Gunners (6-0) dans la rencontre similaire, Mourinho avait qualifié Wenger de "spécialiste de l'échec" après ses neuf années sans trophées. ""Je ne reçois pas d'excuses, je n'ai pas à en donner, avait redit le Portugais vendredi. Il faut passer à autre chose. Les gens intelligents n'ont pas besoin d'excuses". En 12 confrontations après la rencontre de la 7e journée, Wenger n'a toujours pas dominé son vis-à-vis, se contentant de cinq nuls et désormais sept défaites.