Les travailleurs, au chômage suite à la fermeture de cette briqueterie le 31 juillet dernier, estiment que le premier responsable de l'entreprise n'a pas respecté ses engagements pour l'amélioration des conditions de travail et la préservation des emplois. Les travailleurs de la briqueterie Soummam d'Amizour ne comptent pas renoncer avant d'avoir livré bataille. Leur leitmotiv : sauver impérativement l'entreprise que leur patron a décidé "de fermer sans crier gare". C'est la raison pour laquelle ils continuent leur mouvement de protestation. Il faut dire qu'ils sont soutenus dans leur combat par le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa. Un cadre avec lequel ils avaient réussi un rassemblement, jeudi dernier, devant le siège de l'APC d'Amizour. Une action à laquelle ont pris part, outre les travailleurs, les animateurs du Comité de solidarité, mais aussi des élus locaux et des membres de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), proche de Me Zehouane. Les travailleurs, au chômage suite à la fermeture de cette briqueterie le 31 juillet dernier, estiment que le premier responsable de l'entreprise n'a pas respecté ses engagements pour l'amélioration des conditions de travail et la préservation des emplois. Ils rappellent également le pacte social signé au mois d'octobre 2012 avec l'employeur qui avait exigé en contrepartie l'arrêt des mouvements de protestation et le gel des augmentations de salaire pour une durée de trois années. Le nouveau patron avait, de son côté, promis d'acquérir de nouveaux équipements, d'améliorer les conditions de travail et de préserver les emplois. Mais le pacte n'a pas été suivi d'effets sur le terrain. Et la promesse de préserver la source de revenus des travailleurs n'a pas été respectée en dépit de cet accord, a-t-on dénoncé. Pour Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, "rien ne justifie la décision de fermeture de la briqueterie en question au moment où le secteur du bâtiment connaît un véritable boom". Selon lui, "l'employeur n'a pas d'excuse à faire valoir d'autant qu'il a bénéficié de facilités de la part de l'Etat pour l'extension de l'unité". En effet, l'APC avait affiché par le passé son accord pour une éventuelle extension de la briqueterie puisque cette dernière est implantée sur un terrain communal. "L'attitude comme les intentions du premier responsable de cette entreprise sont incompréhensibles", estime M. Salhi pour qui "la fermeture de la briqueterie est une atteinte à l'essor économique de la région d'autant plus que même d'autres région s'y approvisionnaient en briques".