Le procès de 29 travailleurs de Générale Entreprise des travaux d'infrastructures et de construction (Getic), cités à comparaître hier devant le tribunal d'Akbou pour avoir enclenché une “grève illégale", a été renvoyé au 11 mars prochain. La grève au sein de cette entreprise avait été initiée depuis plus de 45 jours suite à la mutation vers les unités de Tazmalt et de Sétif, d'une centaine de travailleurs. Une mutation que les employés mécontents de Getic ont considéré comme une violation de la convention collective. À cet effet, outre qu'ils réclament la défense de leur unité, les travailleurs à travers leur action revendiquent “un plan de charge conséquent, le respect de la législation en vigueur et de la convention collective notamment le chapitre relatif aux mutations, ainsi que le retrait des poursuites judiciaires à l'encontre de tous les travailleurs". De son côté, la section syndicale de l'unité affiliée à l'UGTA a, dans une déclaration transmise à la presse, estimé que la mutation de plusieurs travailleurs à plus de 50 km de leur travail en dehors de la wilaya sans aucune prise en charge est “abusive". À noter qu'un rassemblement en solidarité aux travailleurs poursuivis en justice a été organisé la matinée d'hier lundi devant le tribunal d'Akbou par un collectif de solidarité créé à cet effet, et auquel ont pris part des syndicalistes de l'UGTA et du CLA (Conseil des lycées d'Algérie), ainsi que des membres de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (l'aile Zehouane). Selon Saïd Salhi, membre de la Laddh, présent pour apporter son soutien aux travailleurs protestataires, “les conditions de travail au sein des unités dans lesquelles les employés ont été mutés ne sont pas réunies". H. K