La Commission européenne a annoncé avant-hier l'adoption du programme d'action annuel UE-Algérie pour 2014, qui appuiera les domaines de la justice, des médias et de l'adéquation formation-emploi-qualification, selon un communiqué publié sur le site de la Délégation de l'Union européenne en Algérie. Doté d'une enveloppe de 9 millions d'euros, le programme d'appui à la réforme de la justice s'articulera autour de trois objectifs : l'indépendance de la justice à travers la modernisation du fonctionnement de l'organisation judiciaire et sa bonne gouvernance, l'accès au droit et à la justice et la professionnalisation des acteurs du secteur et des appuis institutionnels pour une gestion plus efficace des établissements de formation et des ressources humaines. Il est également prévu de renforcer les capacités des organismes de la société civile spécialisés et actifs dans le domaine de la justice dans le but de les rendre plus performants dans leurs actions de prestation de services de justice. Le programme d'appui aux médias en Algérie, d'un montant de 7,3 millions d'euros a pour objectif global d'intervenir en appui aux médias du secteur public et privé en Algérie dans la transformation progressive de l'univers médiatique national, avec pour but de renforcer les capacités de professionnalisation, d'adaptabilité et de gouvernance du secteur, afin qu'il joue au mieux son rôle d'inclusion et d'accompagnement du débat démocratique en Algérie. Le programme visera notamment le renouvellement des liens entre les médias et le public, le développement du numérique dans le paysage médiatique algérien et la professionnalisation et l'amélioration de la gouvernance de l'ensemble de la filière médias. Le troisième programme, qui se veut en appui à l'adéquation formation-emploi-qualification, visera à développer les mécanismes pour un partenariat effectif entre l'entreprise et les dispositifs d'insertion et de formation. Ce programme, doté d'une enveloppe de 10 millions d'euros, se déclinera en quatre composantes. La première porte sur la mise en place d'un dispositif d'adaptation et d'insertion, qui consistera en la réalisation d'actions pilotes dans des wilayas choisies pour l'adaptation des qualifications des demandeurs d'emploi aux compétences demandées par les entreprises. La deuxième composante visera le renforcement du rôle des entreprises dans la formation professionnelle, entre autres à travers un partenariat entre les entreprises et les centres de formation professionnelle. La troisième composante s'articule autour de l'encadrement des jeunes de moins de 16 ans qui, pour des raisons diverses, ont quitté le système scolaire et dont le nombre est évalué par l'Unicef à plus de 300 000. En étroite collaboration avec le ministère de l'Education nationale et avec l'Unicef le programme souhaite contribuer, entre autres, à la conception d'un dispositif de rattrapage scolaire. La quatrième et dernière composante de ce programme a pour objectif le développement du rôle des entreprises dans la formation universitaire par le renforcement du partenariat des acteurs économiques et universitaires.