Les protestataires ont décidé d'accorder un délai de 10 jours au responsable local du secteur pour remédier à la situation, sinon, menacent-ils, une grève illimitée sera enclenchée. Les travailleurs des établissements publics hospitaliers (EPH) de plusieurs daïras de la wilaya de Tizi Ouzou ont organisé, avant-hier, à l'appel de la coordination syndicale UGTA, une action de protestation devant le siège de la direction de la santé pour crier leur désarroi, provoqué par les conditions de travail dans leurs structures de santé. "Santé gangrenée par des responsables incompétents", "Promesses non tenues", "Abus d'autorité", "Entrave à l'action syndicale" sont les slogans écrits sur des banderoles accrochées sur la porte d'entrée de la direction de la santé publique sise au centre-ville de Tizi Ouzou. Plusieurs dizaines de travailleurs du secteur ont pris part à cette action au cours de laquelle les protestataires ont décidé d'accorder un délai de 10 jours au responsable du secteur à Tizi Ouzou pour remédier à la situation, sinon, menacent-ils, une grève illimitée sera enclenchée. "A Tizi Ouzou, même les circulaires du Premier ministre ne trouvent pas leur application", fulmine M. Meghnaoui, un membre de la coordination syndicale, qui rappelle que les syndicalistes ont tenté d'amorcer un débat avec le ministre de tutelle lors de ses derniers déplacements dans la wilaya, en vain. "Cependant, ce sont les travailleurs qui continuent de souffrir le martyre", déplore-t-il tout en s'interrogeant sur les manœuvres déstabilisatrices qui ciblent, dit-il, certains établissements spécialisés dans la wilaya. "Pourquoi l'EHS de Oued Aïssi, la clinique Sbihi et le nouvel hôpital de Draâ Ben Khedda sont toujours sous pression ?", s'est-il interrogé. Pour sa part, la secrétaire générale de la section syndicale de l'EPH de Tigzirt s'est longuement étalée sur les insuffisances qu'enregistre cet hôpital. "L'absence d'un ascenseur continue de paralyser le pavillon maternité ouvert depuis janvier, et pis encore, l'hôpital manque même de consommables et de produits de base", cite-t-elle entre autres. "Notre hôpital souffre d'un manque flagrant de personnel, notamment d'agents de sécurité", ajoute un représentant syndical de la section de l'EPH d'Azeffoun. "Trois années après avoir été transformée en école de sages-femmes, l'ex-école paramédicale est toujours sans statut", dénoncent encore les syndicalistes de cette structure de formation, tout en énumérant les répercussions négatives sur son fonctionnement. Les protestataires disent être également indignés par la gestion des recrutements à l'EPH de Aïn El-Hammam où, soutiennent-ils, les employés du préemploi sont écartés au profit des externes.