La grève des trois jours, lancée à l'appel de la coordination des travailleurs de la Santé, a été entamée hier dans les établissements sanitaires de la wilaya. Une centaine de travailleurs, tous corps confondus, ont observé tôt hier matin un piquet de grève devant la direction du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) pour manifester leur soutien aux sections syndicales UGTA. Selon les membres de la section syndicale Aïssat Idir UGTA de cet hôpital, le taux de suivi de ce débrayage qui aura lieu tous les lundi, mardi et mercredi a été de 90%, alors que le chargé de communication de cet établissement hospitalier parle d'un taux de 55%. Le chargé de l'organique de cette coordination, qui regroupe les sections syndicales UGTA, soutient, de son côté, que le débrayage a été suivi dans les quatre hôpitaux de la wilaya (CHUO, EHU, hôpitaux Mohgoun et Aïn El-Turck), les trois EPH ou établissement public hospitalier et les neuf EPSP. Le syndicaliste précise que les travailleurs de la Santé de sept wilayas de l'Ouest (Oran, Mostaganem, Saïda, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mascara et Tlemcen) ont adhéré à cette action de contestation qui sera reconduite chaque semaine jusqu'à la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. Plusieurs travailleurs des corps communs de la Santé présents en force au piquet de grève ont énergiquement réclamé de meilleurs salaires. Les syndicalistes ont regretté le mutisme de la tutelle qui n'a pas répondu aux correspondances adressées par leur coordination au début de l'année. «Nous allons poursuivre cette action jusqu'à la fin», promettent les syndicalistes. La coordination avait adressé en septembre dernier une plate-forme de revendications comportant plusieurs points à la tutelle. Il s'agit, entre autres, de la révision à la hausse du régime indemnitaire des corps communs, la titularisation des contractuels, la promulgation du décret portant sur la prime spécifique de contagion et sa généralisation sur tous les travailleurs du secteur, l'intégration des infirmiers brevetés à la catégorie 10, la généralisation de la prime de garde aux corps communs