Le rôle de la presse dans le développement local a été mis en relief par le wali de Tamanrasset, Mahmoud Djemaâ qui a donné, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse coïncidant avec le 22 octobre, un festin copieux en l'honneur des journalistes et correspondants de presse activant sur le territoire de la wilaya. C'est dans un climat bon enfant et de retrouvailles que la commémoration de cette journée s'est déroulée à la résidence du wali où un hommage appuyé a été rendu aux gens de la corporation. Dans son allocution d'ouverture le wali a tenu à saluer "le rôle prépondérant que joue la presse locale dans l'information et le développement de la collectivité. Je ne peux pas nier le problème de communication existant à cause de la situation géographique de cette région, mais nous allons faire de notre mieux pour que l'information soit donnée à temps. Reste aux journalistes à faire preuve de professionnalisme afin d'éviter de verser dans le sensationnel". Certains représentants de presse ont saisi cette opportunité pour se plaindre des difficultés rencontrées lors de l'exercice de ce métier noble. Le directeur de la radio N'Ahaggar, Salah Karzika a soulevé l'absence d'une culture de communication au sein de certaines institutions et administrations publiques, notamment chez leurs responsables qui refusent carrément de prendre part aux émissions et forums organisés par la radio locale. Devant les représentants de la corporation, le chef de l'exécutif s'est engagé à prendre en charge les problèmes soulevés en instruisant son exécutif de faire de la presse un véritable partenaire en vu de relancer la locomotive du développement. Pour ce qui est du problème de distribution de journaux, le wali a fait savoir que le projet de réalisation d'une imprimerie offset est à la phase de lancement des études de génie-civil. Il est utile de rappeler que l'absence d'un distributeur officiel de journaux à Tamanrasset a laissé libre cours aux spéculations exagérées des buralistes qui se sont permis d'appliquer des majorations atteignant le seuil des 100% sur le prix du journal. Les quotidiens d'information ainsi que les hebdomadaires ne sont plus à la portée des lecteurs, contraints de débourser deux fois le prix habituel pour, au pire, lire une information d'archives en raison de la distribution qui se fait souvent avec un ou deux jours de retard. Les prix des journaux cédés habituellement à 10, 15 et 20 DA sont portés respectivement à 20, 25 et 35 DA. Une augmentation excessive qui n'arrange que les buralistes qui y trouvent l'opportunité de spéculer sur le dos des adeptes et fidèles de la presse écrite. R. K.