Que pèse une vitre qu'on brise d'Abdelmadjid Kaouah Paru aux éditions Arak, dans la collection Bahr, ce recueil de poésie de 88 pages est signé Abdelmadjid Kaouah, et illustré par Djamel Merbah (la couverture est signée Oussama Abdeddaïm). L'ensemble de ces textes se placent dans une fidélité "de la révolte et des confidences d'amour, de la protestation et de l'espoir mais aussi tant de lumières douces qui font rêver, tant d'évocations d'arbres et de rochers, tant d'oiseaux annonciateurs de terres et de saisons heureuses..." pour rappeler un passage de la préface du regretté Tahar Djaout à Par quelle main retenir le vent de Abdelmadjid Kaouah. Depuis, que de destins ensanglantés, que de rêves brisés et de poèmes pour réenchanter la vie. Prix : 410 DA. Une peine à vivre de Rachid Mimouni Face au peloton d'exécution se trouve le tout-puissant maréchalissime, cynique et violent dictateur d'un pays sans nom. Alors que les douze soldats épaulent leurs fusils, le tyran ferme les yeux et se souvient. De son enfance calamiteuse de bohémien, de son fatal engagement dans l'armée, de sa marche acharnée vers le pouvoir, de sa rouerie et de son absence de scrupules, des compromissions et de la vilénie. Il se souvient encore du putsch sanglant qui fit de lui un maître absolu, régnant par la terreur. Il se souvient enfin, surtout, de la femme qu'il a aimée, mystérieusement disparue, de la longue chasse pour la retrouver, la garder, la gagner. Critique baroque et cinglante du totalitarisme, ce roman extrême de la violence et de la compassion, paru aux éditions Sedia dans la collection Mosaïque, nous interroge sur ce qu'il y a d'essentiel à l'homme : l'amour ou le pouvoir. Prix : 700 DA. Les Olives magiques de Youcef Dris Paru aux éditions Dalimen, ce livre pour enfants s'intéresse à Zahra et Warda, deux petites filles qui adorent leurs parents. Que vont-elles offrir comme cadeau à leur papa chéri pour son anniversaire ? L'olivier qui était à proximité les entendit et leur proposa pour les aider d'aller à la recherche d'olives magiques qui rendent grands et forts ceux qui les possèdent. Mais pour arriver à ces olives, il faut braver beaucoup de dangers. Les fillettes acceptèrent, car rien ne les arrêtera pour faire plaisir à leur papa et leur aventure débuta... Prix : 400 DA. Terre de femmes de Nassira Belloula Ce roman de 188 pages vient de paraître aux éditions Chihab. Dans l'Aurès ébranlé par les insurrections et les répressions, des femmes résolues et tenaces, partagent la même fougue, la même détermination, le même art de la séduction et cette poignée d'autorité qui attise peur et crainte. Elles sont belles, rebelles, avides de liberté, dotées d'un pouvoir et d'une force extraordinaire, et sont à même de prendre leur destin en main, en tissant leurs propres légendes, et alimenter ainsi la trame de leur récit. C'est cette saga où s'alternent tragédie et vie sentimentale que nous conte Nassira Belloula, qui restitue ainsi toute la splendeur et l'authenticité de l'Aurès. Prix : 650 DA. Salah Bey de Habib Tengour Paru aux éditions Apic, cette pièce de théâtre s'intéresse à la figure historique de la Régence, Salah Bey, entré dans la légende après sa mort, en l'an 1792. A ce jour, les femmes du Constantinois portent le deuil de sa fin tragique. Dans le malouf, on chante toujours le poème anonyme Galou la'rab galou... qui magnifie le personnage. La pièce, une tragédie en trois actes et un épilogue, s'appuie sur des documents historiques et les récits légendaires colportés par la tradition orale. L'auteur restitue sans complaisance un passé complexe, et interroge notre présent désenchanté, dans un ton iconoclaste qui prend des distances avec la rhétorique chère à nos rhapsodies. L'âne mort de Chawki Amari Tissam, Lyès et Mounir sont en fuite à bord d'un Break bleu, un âne mort dans le coffre. Ces trois Algérois nonchalants et désabusés roulent en direction des montagnes kabyles. Leur périple étrange et intense sera rythmé par de multiples rencontres. Ensemble, dans une ascension libératrice, ils se poseront des questions à la fois existentielles et loufoques entre autres sur la résistance et le changement, la pesanteur et la légèreté. Dans ce récit plein d'humour et de grâce, paru aux éditions Barzakh, l'auteur puise dans ses références littéraires et scientifiques pour inventer une langue singulière et un univers extrêmement poétique ; il rend ici hommage à l'Âne d'or d'Apulée de Madaure, "premier romancier du monde, premier auteur algérien". Prix : 700 DA. Frantz Fanon d'Alice Cherki L'itinéraire de Frantz Fanon, né Antillais, mort algérien, et son témoignage de psychiatre, d'écrivain, de penseur politiquement engagé reviennent éclairer les désordres et les violences d'aujourd'hui, dans un portrait biographique et intellectuel signé Alice Cherki et paru aux éditions Apic. Toutes ses mises en garde aux pays colonisés en voie d'indépendance se sont révélées prophétiques. De même, ses réflexions sur la folie, le racisme, et sur un universalisme confisqué par les puissants, à peine audibles en son temps, ne cessent de nous atteindre et de nous concerner. Alice Cherki, qui a bien connu Fanon, apporte son témoignage distancié sur un Fanon éveilleur de consciences, généreux, sans concession, habité par le sentiment tragique de la vie et par un espoir obstiné en l'Homme. Cinéma et guerre de libération : Algérie, des batailles d'image d'Ahmed Bedjaoui Cet ouvrage paru aux éditions Chihab aborde la guerre des images, opposant la propagande française (rigide mais dotée de moyens colossaux), à une équipe d'hommes et de femmes qui ont fait de l'internationalisation du conflit, le vrai champ de bataille sur lequel la victoire politique allait se jouer. Dès 1956, la Plateforme de la Soummam avait mis l'accent sur la nécessité d'utiliser systématiquement les documents iconographiques et audiovisuels pour appuyer un combat qui allait progressivement se porter en priorité sur le terrain de la communication. Une génération exceptionnellement douée de cadres politiques, a joué un rôle important dans la collecte des images et dans l'encadrement des cinéastes. Prix : 1 000 DA. Le café maure de Mazouz Ould Abderrahmane Paru aux éditions Sedia, dans la collection Mosaïque, cet ouvrage de 208 pages est un récit fabuleux, percutant, parfois drôle et émouvant, qui lève le voile sur une culture légendaire. L'action se situe en Algérie, au cœur des années cinquante du siècle dernier, juste avant que ne se déclenche la Guerre d'Indépendance. Tandis qu'au café maure, des hommes meurtris s'affrontent en discussions politiques et philosophiques sans issue, le jeune apprenti Fekkir confronte la réalité dans l'action et découvre l'amour. Prix : 650 DA. Chroniques arabes des Croisades de Francesco Gabrieli Par la richesse de la matière, l'abondance des précisions et la teneur proprement littéraire, l'historiographie arabe des Croisades peut soutenir avantageusement la comparaison avec celle des chrétiens du Moyen Age. Ce livre veut aider le lecteur occidental à appréhender cette longue confrontation entre l'islam et la chrétienté à travers les témoignages du "camp adverse". Pour y parvenir, le grand arabisant italien Francesco Gabrieli a non seulement rassemblé des textes arabes traduits en français par les orientalistes du XXe siècle, mais également des textes jamais traduits, y compris des manuscrits inédits. Epopées, chroniques, portraits, tous les genres se succèdent, dans cet ouvrage paru aux éditions Barzakh (coédition avec Actes Sud), afin d'éclairer les événements majeurs : siège de Tyr, prise et reconquête de Jérusalem, chute de Damiette, bataille de Tibériade, rencontres sous les murs d'Acre, sans oublier de longues années de paix armée, d'interminables négociations. Prix : 900 DA. Alger sans Mozart de Michel Canesi et Jamil Rahmani Paru aux éditions Dalimen, Alger sans Mozart est un roman choral, une partition à plusieurs voix. Celles de Louise et Kader ; celle de Sofiane, fils de l'Algérie nouvelle, hybride dont la vitalité redonne à Marc, le metteur en scène parisien cynique, créativité et goût de vivre, préfigurant ce que pourraient être les relations apaisées entre deux rives de la Méditerranée, le Sud débordant, irriguant le Nord blasé. Ce roman est une mosaïque qui met en lumière soixante ans de schizophrénie de deux pays qui refusent d'admettre leurs liens irrémédiables. Ce roman écrit par un Algérien et un Français s'attache à reconstituer le puzzle si complexe de l'Histoire commune aux deux pays. Prix : 600 DA. Âalayha thalathata âachar d'Amel Bouchareb Paru aux éditions Chihab, ce recueil de treize nouvelles s'intéresse à la femme, et raconte treize femmes du XXIe siècle. De l'universitaire à l'étudiante, en passant par la journaliste et la femme dirigeante...elles sont les héroïnes d'Amel Bouchareb qui analyse leurs comportements et les interprète. Pour rappel, l'auteure, née en 1984, a été lauréate du concours du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse, dans son édition de 2008. Prix : 470 DA. Kamar ou le temps abrégé de Bouziane Ben Achour Paru aux éditions Anep, ce roman est l'œuvre de Bouziane Ben Achour, journaliste-écrivain, auteur de plusieurs essais, pièces de théâtre et d'une dizaine de romans. "Je frissonne de partout, ma tête me fait mal ; encore une fois, le monde s'affaisse sous mes jambes chancelantes. Le temps s'est figé, le temps s'est noyé. Difficile de réaliser, encore moins de supporter que Saber le poète s'est suicidé alors que rien ne présageait cette brutale fatalité. Ce sculpteur qui voulait donner vie à un bloc de granite, a mis fin à la sienne!", écrit l'auteur.