La poursuite des combats en Libye, dans l'est et l'ouest du pays, constitue une source d'inquiétudes pour la communauté internationale. Le chef de mission de l'ONU en Libye (Unsmil), Bernardino Leon, en exprimant cette "grave préoccupation", a précisé qu'elle porte sur la situation sur le terrain, plus précisément à Bengahzi (est) et Djebel Nefoussa (ouest) où le cessez-le-feu n'a pas été respecté. "Le danger pour le pays est que, durant les dernières semaines, nous étions sur le point d'être très proches du point de non-retour", a déclaré M. Leon, ajoutant : "Nous voulons voir un cessez-le feu respecté par tous." Alors qu'à l'ouest du pays, les combats font rage depuis le 11 octobre entre des milices pro-gouvernementales de Zentan et leurs rivaux de Fajr Libya, la ville de Benghazi, dans l'est de la Libye, est également le théâtre de nouveaux affrontements violents entre forces pro-gouvernementales loyales au général à la retraite Khalifa Haftar et des milices, dont les radicaux d'Ansar Asharia. Par ailleurs, l'ambassade du Niger en Libye a été assiégée et son personnel diplomatique, y compris l'ambassadeur, séquestré, dans la nuit de lundi à mardi, par des miliciens lourdement armés, a annoncé le ministère nigérien des Affaires étrangères, jugeant cet incident "gravissime" et "rarissime". Près de 200 personnes ont été tuées depuis le lancement le 15 octobre d'une nouvelle offensive pro-gouvernementale des forces loyales à Haftar appuyées par l'armée, dans une nouvelle tentative de reconquérir la ville tombée en juillet aux mains des extrémistes. R. I./ Agences