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Le correspondant, ce journaliste “amateur�
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2004

“Le quotidien d’Oran cherche des correspondants dans les localités suivantes…�, c’est le texte d’un avis de recrutement, publié “en boucle� depuis plus d’une semaine dans le journal précité. Correspondant de presse, correspondant local, journaliste “non professionnel�, correspondant “permanent�, pigiste, localier, sont autant de titres, de “qualités� pour un statut précaire.
En effet, ni le code de l’information, ni la charte d’éthique et de déontologie, encore moins le SNJ ne reconnaissent le correspondant comme “journaliste à part entière�. Et pour cause : “est journaliste professionnel le correspondant de presse qui exerce son activité conformément aux conditions prévues à l’article 33� (art.34 du C.I.), c’est-à -dire, qui “fait de cette activité sa profession unique et régulière et sa source de revenus� (art.33 du C.I.). Quant à la charte d’éthique, elle aussi ignore ce journaliste “amateur� et “cumulard� qu’est le correspondant, et n’a d’yeux que pour son homologue, son alter ego, le journaliste professionnel qu’elle présente comme “celui qui a, quel que soit son statut (?), pour occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice de sa profession dans un ou plusieurs médias et qui en tire le principal de ses ressources�. S’agissant du syndicat susmentionné, il ne serait ouvert qu’aux professionnels au titre de l’affiliation (adhésion).
En matière de délit de presse, le correspondant est considéré, en revanche, par les tribunaux comme un journaliste “professionnel� et traité en tant que tel.
En effet, le code pénal, notamment les articles 298 et 299 relatifs à la diffamation, lui est appliqué sans “ménagements�. L’épée de Damoclès “incarnée� par le CP “revu et corrigé� ne l’épargnera pas. De surcroît, le correspondant local apparaît souvent comme un journaliste de seconde classe, un sous-journaliste. C’est en tout cas l’impression qui se dégage du public en général et des sources d’informations (autorités locales) en particulier. Si “l’envoyé spécial�, et dans une moindre mesure l’agencier de l’APS ou le chef de bureau d’un quotidien régional ou national, sont entourés de tous les égards, le correspondant local, pardon “sans local� (sans bureau) est considéré quant à lui comme n’importe quel scribouillard, n’importe quel gratte-papier. Pourtant, ce dernier “colle� à l’actualité (locale) sous toutes ses coutures : culturelle, économique, sociale, sportive, voire politique, alors que le journaliste dit professionnel, exerçant à la rédaction, est généralement spécialisé dans une rubrique.
En tout état de cause, journaliste ou correspondant, son image ne peut se mesurer qu’à l’aune du respect des règles déontologiques et éthiques, loin de toute accointance, allégeance, servilité, obséquiosité, cupidité, parti pris, complexes et autres travers et tares qui caractérisent certains et qui ne sont pas faits pour rehausser sa crédibilité, ni pour affirmer son indépendance et sa liberté d’esprit et de ton, c’est-à -dire d’expression.
À ce titre, le correspondant exerce le “journalisme� local, très prenant et qui se caractérise par une activité de contact direct, permanent avec les lecteurs et les acteurs de la vie locale, qui sont souvent les mêmes. Il en découle à ce titre une question sensible : le correspondant local doit-il être particulièrement vigilant et rigoureux pour toutes les questions ayant trait à la vie privée des personnes ? Une erreur, une maladresse, une indiscrétion inutile peuvent blesser, voire briser, une vie professionnelle ou familiale ou mettre au ban de la société et, par ricochet, entraîner le cas échéant des poursuites judiciaires pour diffamation ou propos calomnieux.
Le contact, au jour le jour, fait également courir le risque de multiples pressions d’élus (tentations, voire tentatives de corruption), de responsables politiques, économiques ou associatifs, qui souhaitent que le journal diffuse leur position ou fasse la promotion de leur image ou qui refusent que l’on parle d’un problème qui les concerne. Aussi, il n’est pas facile d’être “localier�, encore moins critique. Même l’usage d’un pseudonyme ne changera rien à la vulnérabilité de ce dernier qui est connu dans son patelin.
Cette attitude déontologique (critique et liberté de ton) est souvent compromise par une autocensure “motivée�. Un statut parfois parasité par un devoir obsessionnel vis-à -vis de la tutelle, sachant que la plupart des correspondants locaux appartiennent au secteur de l’éducation.
Par ailleurs, le correspondant au même titre que le professionnel, assure un rôle d’intermédiaire visible, qui a un caractère très familier dans les petites villes, entre les sources d’informations et le public. Incarnant le média, il exerce un “pouvoir�, de par sa présence, sans même que soient écrits ni lus ses articles, simplement en vaquant à ses occupations, en parlant avec ses informateurs, en recueillant des nouvelles, en assistant à une réunion ou à l’occasion d’une réception...
Enfin, il convient de souligner, au passage, qu’il existe à Tlemcen deux associations corporatives locales, à savoir l’association Mourad-Bloud et le club de presse, qui comptent parmi leurs membres aussi bien des journalistes que des correspondants.
La discrimination à ce niveau n’a fort heureusement pas droit de cité. À ce titre, fort de ce “pouvoir� légitime, intégré dans ce paysage associatif médiatique, il importe peu que l’on vous appelle journaliste ou correspondant, d’autant plus que la journée mondiale du 3 mai consacre la liberté de la presse et de l’expression de la corporation sans... exclusive. À cette occasion, nos meilleurs vœux à tous les gens de la presse sans distinction.
A. B.


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