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Question de système
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2004

Des désinvoltures peuvent être combattues et des incompétences écartées, cela se révélera toujours insuffisant tant que seront maintenus les standards de gestion et de sélection actuels, ces standards étant eux-mêmes les agents reproducteurs de la médiocrité.
Le ministre de la Santé vient d’annoncer des sanctions contre deux cadres de son secteur dont tout indique qu’ils ont, par défaillance, laxisme ou incompétence, provoqué la mort de treize nouveau-nés à l’hôpital de Djelfa. Sont-ils, pour autant, les seuls responsables à devoir répondre de ce drame ? On peut valablement en douter, tant on sait qu’en la circonstance, nous avons affaire à un secteur qui n’en est pas à son premier scandale.
Il est clair que les sanctions prises par la tutelle à l’encontre du directeur de la santé et de la population de Djelfa et du directeur de la structure hospitalière de cette ville ne rendront pas la vie aux treize bébés qui, morts prématurément, n’en étaient pas moins des bébés citoyens qui, sous des cieux plus cléments, auraient bénéficié de plus d’attention. Ces sanctions ne rendront pas, non plus, le sourire aux parents des nourrissons décédés, encore moins la confiance aux patients de tout âge que leur santé fragile et leurs ressources limitées contraignent à s’en remettre à nos hôpitaux dont on connaît l’organisation tout aussi fragile et les moyens tout aussi limités.
Des désinvoltures peuvent être combattues et des incompétences écartées, cela se révélera toujours insuffisant tant que seront maintenus les standards de gestion et de sélection actuels, ces standards étant eux-mêmes les agents reproducteurs de la médiocrité.
Ce qui aurait pu assurer la vie sauve aux bébés de Djelfa et préserver la joie de leurs parents de les voir venir au monde, ce qui aurait pu rendre sereins tous ces malades chroniques qui séjournent dans les structures hospitalières du pays ou qui s’y rendent avec la peur au ventre et l’espoir menu d’une guérison miraculeuse, c’est assurément cette réforme hospitalière que les professionnels de la santé eux-mêmes n’ont de cesse de réclamer. Mais, comme tant d’autres, cette réforme-là , pourtant promise il y a cinq ans, à un moment où les ressources financières étaient déjà disponibles, tarde aujourd’hui encore à être mise en branle. Et les mesures annoncées hier par le ministre de la Santé, bien que justifiées, voire incontournables, sont bien peu de choses, comparées aux grands remèdes que requièrent les grands maux qui rongent ce secteur.
Mais les maux ne sont-ils pas aussi grands, sinon plus, dans les autres secteurs de la vie nationale, tels que l’éducation, la justice ou la sécurité publique qui attendent, eux aussi, qu’on leur accorde l’attention que commande leur état de délabrement avancé ?
Les grands maux sont bel et bien au cœur du système qui nous gouverne, dans le mode de gouvernance qu’il a sécrété, à l’ombre duquel aucune mutation sectorielle qualitative n’est possible.
S. C.


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