N'ayant joué qu'une seule mi-temps face à l'Angola, le milieu de terrain Karim Kerkar espère avoir plus de chance de s'exprimer, cette fois-ci, devant le Zimbabwe. L'ex-Havrais se dit prêt pour la bataille. Liberté : Finalement, ce match face à l'Angola ne sera pas un bon souvenir pour vous. N'est-ce pas ? Karim Kerkar : Il est clair que l'équipe qui fait un faux pas n'est jamais contente, d'autant plus que nous aurions voulu bien débuter ces éliminatoires, où chaque point vaut son pesant d'or. J'estime que durant la première période, au cours de laquelle j'ai joué, j'ai fait de mon mieux pour accomplir ma tâche en fonction des choix tactiques de l'entraîneur. Le coach m'a demandé de jouer en milieu récupérateur, ce qui n'est pas mon poste de prédilection puisque j'aime plutôt être dans l'animation du jeu. Je préfère construire plutôt que défendre, mais je reste professionnel. Je dois aussi répondre aux choix tactiques sans tenir compte de mes préférences. C'est cela un bon joueur. Si vous revoyez le match en première mi-temps, nous n'avons pas été tellement inquiétés, ce qui veut dire que le milieu récupérateur a bien fonctionné. D'aucuns ont relevé votre déficit sur le plan physique. Qu'en dites-vous ? Personnellement, je me sens en forme et d'attaque. Sur le terrain, je n'ai pas ressenti de la fatigue et j'étais convaincu que la seconde période allait être meilleure pour moi. En effet, il ne faudrait pas perdre de vue que je n'ai pas joué en EN depuis deux ans déjà. Il me faut du temps pour me réadapter au jeu de l'EN. Si le coach a décidé de me faire remplacer, il a ses raisons, sans doute tactiques. Il a précisé qu'il a procédé à ce remplacement pour placer un autre attaquant sur le terrain. Le hic est qu'après mon remplacement, le milieu s'est vidé et les Angolais ont failli marquer plus d'une fois… Certains parlent d'une pubalgie que vous traînez depuis l'année dernière et qui vous empêche d'être au top physiquement… Non, je suis guéri de cette blessure et complètement rétabli. La pubalgie n'est plus qu'un vieux souvenir. Seriez-vous prêt à vous sacrifier encore dans ce poste de milieu récupérateur ? Je répète que le coach est souverain dans ses choix tactiques. Je suis à sa disposition, sans aucune réticence. En tout cas, s'il continue à me faire confiance, je ferai tout pour être à la hauteur. Je sens même que cette fois-ci les choses iront mieux. En tout cas, l'équipe est condamnée à réagir… C'est sûr. Nous n'avons plus droit à l'erreur. Nous nous sommes bien préparés pour arracher un bon résultat ici même à Harare. Nous sommes venus avec la volonté de gagner pour nous placer, en attendant la suite de la compétition. Je ne pense pas qu'il faille nous juger sur la prestation du match livré face à l'Angola, mais il faudra laisser du temps au groupe qui possède des qualités certaines. Vous verrez ! l'équipe va s'améliorer. Allez-vous rejouer au Qatar ? Non. Le Qatar n'était pour moi qu'une étape intermédiaire, l'hiver dernier, au lieu de rester sans club. Pour l'heure, j'ai des contacts avec des clubs français et anglais. J'ai bon espoir de les voir aboutir rapidement, afin de reprendre le travail. S. B.