Le “redressement” du Snapap n'a pas eu lieu. La conférence nationale consultative des cadres de ce syndicat autonome, organisée samedi dernier, à Alger, a constitué le test de vérité. Faisant l'objet d'une pseudo fronde de la part d'un groupuscule de “syndicalistes” exclus, actionné de l'extérieur, Rachid Malaoui, le patron du Snapap sort à la faveur de cette rencontre plus que jamais renforcé. En témoigne d'une part, la forte participation à la conférence : plus de 320 membres représentant quarante wilayas et, d'autre part, l'adoption d'une déclaration finale dans laquelle les participants réitèrent leur confiance à Rachid Malaoui. Dans cette déclaration rendue publique, hier, il est explicitement indiqué que “les délégués à la conférence nationale renouvellent leur confiance au secrétaire général du Snapap, Rachid Malaoui, et aux membres du secrétariat confirmés ou élus à l'occasion du Conseil national du mois de mars 2004 et adoptent l'intervention d'ouverture du SG comme document de référence”. Evoquant la situation organique du Snapap, les délégués à la conférence nationale dénoncent “les manœuvres des opportunistes de tout bord qui visent à déstabiliser la direction élue et légitime du Snapap que préside le SG incontesté, M. Rachid Malaoui”. Dans ce cadre, les délégués à la conférence nationale contestent la validité “du simulacre de congrès qui se serait tenu le 26 mai 2004 à l'hôtel Riadh à Sidi Fredj et rejettent en bloc toutes les décisions qui y auraient été prises, notamment la désignation par une poignée de syndicalistes exclus du Snapap, ou dont les activités syndicales sont gelées, par un soi-disant nouveau secrétaire de l'organisation”. Les délégués à la conférence rejettent également “toute désignation de nouveaux responsables par ce soi-disant nouveau SG ou par ses acolytes”. Pour les participants, ces désignations “n'ayant qu'un seul mérite, celui de montrer que la soi-disante nouvelle direction du Snapap est hostile à toute forme de pratique démocratique et que son seul dessein est de s'entourer de serviteurs zélés et intéressés”. C'est dans le même ordre d'idées que Tahar Besbas, le coordinateur du comité national des libertés syndicales (CNLS) avait expliqué à l'ouverture de la conférence que “le pouvoir algérien enregistre des syndicats serviles et refuse l'enregistrement d'authentiques organisations comme le CLA, le Cnapest, représentatives au demeurant”. N. M.