La coupe d'Algérie, remportée brillamment vendredi au temple du 5-Juillet par l'USM Alger devant la JS Kabylie, n'est pas seulement un signe de bonne santé chez cette formation, mais surtout une preuve de régularité. En effet, au-delà du fait que ce trophée constitue une septième couronne pour le maître incontesté de dame Coupe, il y a lieu de relever le nombre impressionnant de titres engrangés par les Rouge et Noir depuis leur retour parmi l'élite. Un simple calcul permet de déduire que les Unionistes ont raflé huit titres en neuf ans (accession en 1995), soit presque un titre par saison. Une performance appréciable pour un club qui a longtemps souffert de “l'ascenseur” et des désillusions, notamment en finale de coupe d'Algérie. Après avoir perdu sept finales d'affilée, les Algérois ont pris leur revanche en arrachant sept trophées consécutivement. De là à dire, donc, que les usmistes sont en passe de dominer la compétition nationale, il n'y a qu'un pas à franchir, même si naguère le CRB et maintenant la JSK ont manifesté une concurrence rude. Bien mieux, l'USMA est arrivée à deux reprises aux demi-finales d'une compétition africaine et a même failli en 1997 accéder en finale. Depuis donc son accession en 1995, le club a connu un nouvel essor. La dynamique insufflée par le président Saïd Allik, l'un des rares présidents avec Hannachi de la JSK pouvant s'enorgueillir d'avoir un palmarès aussi riche, a permis à l'équipe d'atteindre un niveau de structuration avancé, en dépit de l'absence des moyens de travail, essentiellement un stade à la hauteur de la stature du club. Le noyau formé autour de Allik a permis de doter la formation usmiste de valeurs sûres dont certaines ont été formées à l'USMA, à l'image de Achiou, Ghazi, Djahnine et autres Hamdoud. Avec des moyens financiers conséquents, l'USMA a pu s'imposer également sur le marché des transferts en “chipant” des grosses cylindrées, à savoir Dziri, Zeghdoud, Meftah, Arribi, Ammour, Ghoul et autres Diallo, pour ne citer que ceux-là. “La réussite de l'USMA ne s'est pas faite en un seul jour. C'est un travail de longue haleine qui a nécessité beaucoup de sacrifices. Si, aujourd'hui, nous continuions à récolter des titres, c'est tout simplement parce que nous voulons que notre équipe soit toujours la meilleure”, souligne le président charismatique Saïd Allik, qui aura été l'homme par qui le succès arrive. “Il reste à présent à décrocher un titre continental pour donner un nouvel essor au club.” À ce sujet, Allik dira : “Remporter un titre africain, la Coupe de la ligue des champions d'Afrique, je veux dire, n'est certainement pas chose aisée. Il faut énormément de moyens alors que notre équipe n'a même pas un terrain où s'entraîner. Ceci dit, nous allons nous battre avec nos propres moyens pour tenter de viser le titre africain.” La route est toute tracée ! S. B.