Les élections des cinq vice-présidents et des présidents des six commissions permanentes revenant au FLN, auront lieu ce jeudi. De nombreux responsables de l'ère Benflis devraient faire les frais de ce jeu de chaises musicales. Layachi Daâdoua assume, depuis hier, les charges de président du groupe parlementaire, en remplacement de l'élu de Skikda Abbas Mikhalif. Les élections des cinq vice-présidents et des présidents des six commissions permanentes, qui devraient sortir des rangs du FLN, auront lieu ce jeudi, avons-nous appris d'un député du Front. Une commission, chargée de superviser l'opération, a déjà été installée. Le soin pris par la direction du parti de mettre les formes d'un vote transparent cache, en réalité, une volonté de sanctionner par l'urne les députés qui se sont embarqués dans l'aventure électorale aux côtés de l'ex-secrétaire général du vieux parti, Ali Benflis. De nombreux députés parlent de vote bloqué, en ce sens que les dirigeants du FLN — ceux ayant évidemment piloté le mouvement de redressement — ont donné instruction aux élus de porter leur choix sur une liste de candidats préalablement établie. “Ainsi, ceux, indésirables aux postes de responsabilité ne passeront pas le cap de la candidature”, nous dit-on. Le procédé n'a rien de surprenant. Abdelaziz Belkhadem n'a eu de cesse de répéter, avant et après l'adoption du programme du gouvernement par l'APN, en mai dernier, que ceux qui se sont insurgés contre le président de la République, durant l'année qui a précédé le scrutin présidentiel, n'obtiendront aucune responsabilité dans les structures du “FLN redressé”, y compris celles du Parlement. Karim Younès est le premier évincé de son perchoir à l'Assemblée populaire nationale. Les autres suivront. Comme pour mieux enrober “la sanction” de garnitures démocratiques, la direction du FLN a décidé de ne reconduire aucun député au poste qu'il occupe depuis le début de la législature. Le changement à la tête des structures touchera aussi bien les partisans du président Bouteflika que ses détracteurs. Les nouveaux élus seront, toutefois, tous issus du mouvement de redressement. Les deux tendances du groupe parlementaire multiplient, depuis quelques jours, les rencontres informelles, pour se préparer aux élections de ce jeudi. S. H.